Pour une fiscalité juste, contre de nouveaux cadeaux aux entreprises

Le tax shift fait actuellement l’objet de toutes les spéculations. Pour la FEB, c’est clair : celui-ci doit être intégralement redistribué aux entreprises sous forme de nouvelles aides.

Le tax shift fait actuellement l’objet de toutes les spéculations. Pour la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), c’est clair : celui-ci doit être intégralement redistribué aux entreprises sous forme de nouvelles aides (réductions, subsides salariaux). Argument mis en avant : il faut réduire le « coût du travail » afin de favoriser la création d’emplois. Toutefois, il n’est toujours pas question d’y associer une obligation d’emploi.

Pour Paul Lootens, cette mascarade a assez duré : « Un cadeau par-ci, sous la forme d’un saut d’index, un autre cadeau par-là, sous la forme d’un gel des salaires et aujourd’hui, lorsque l’on parle du tax shift, il s’agit d’octroyer de nouveaux cadeaux aux entreprises. Le gouvernement est clairement à la solde du patronat ».

Le plus inacceptable, c’est que les patrons jouissent déjà de toute une série de mesures avantageuses comme la diminution des cotisations à l’ONSS, le non versement d’une partie du précompte professionnel, les diverses réductions de cotisations pour les groupes cibles… Les aides actuelles en faveur des entreprises atteignent 12 milliards d’euros sans la moindre obligation de créer des emplois.

« A quand une fiscalité juste et courageuse, qui ira enfin prendre l’argent là où il se trouve et qui permettra au pays de repartir sur des bases plus saines ? Et que l’on ne nous dise pas que c’est impossible, l’Autriche vient juste de choisir cette option par le biais d’un tax shift de 5 milliards d’euros qui fait payer aux plus riches et qui donne aux plus bas revenus. C’est quand même pas si compliqué que ça ! »

Le thème de la fiscalité a récemment été abordé avec les militants de la Centrale Générale – FGTB. La position est claire : oui à une fiscalité juste, non à de nouveaux cadeaux aux entreprises.