Stop à la progression du travail précaire en Europe !

Plus de 122 millions de citoyens européens sont confrontés au travail précaire. Une situation qui les empêche de jeter des perspectives d'avenir. Une déléguée de notre centrale témoigne.

Le travail précaire se définit par une faible sécurité d’emploi, des revenus qui ne permettent pas de vivre décemment ou des contrats de courte durée. En 2013, on dénombrait 122,6 millions de citoyens européens confrontés à cette pénible situation. Une situation qui les empêche de jeter des perspectives d’avenir.

« Je travaille pour survivre »

Catherine Mathy, déléguée Centrale Générale – FGTB, dispose d’un contrat à temps partiel dans le secteur du nettoyage. Un emploi précaire qui a un impact économique mais aussi social. « Mon salaire ne me permet pas de vivre décemment. Je ne pourrais pas vivre seule car mon revenu ne me permettrait pas de payer un loyer, de disposer d’une voiture ou payer mes déplacements pour aller travailler. Les loisirs, la vie sociale, je peux oublier. Je ne travaille pas pour vivre mais pour survivre. »

Catherine rêve d’une autre Europe, d’une Europe sociale qui ferait disparaitre le travail précaire. « Il faudrait que chaque travailleur dispose d’un CDI, qu’on fasse disparaitre les contrats précaires tels que les CDD et le travail intérimaire. Il faudrait garantir un salaire décent pour tous les travailleurs. »

Mais à l’heure actuelle, ce vœu relève de l’utopie. L’Europe joue le jeu des financiers et des multinationales. Le bien-être des travailleurs lui importe peu. Les chiffres le démontrent. Entre 2010 et 2014, le nombre de travailleurs confrontés au travail précaire en Europe est passé de 5,1% à 5,9%. Le nombre de contrat temporaire a également augmenté passant de 13,2% à 15,7%.

Stop au travail précaire maintenant !

Plusieurs fédérations syndicales européennes réclament du changement. UNI-Europa, EPSU, IndustriAll Europe, FETBB, EFFAT se sont associés pour mettr en place la campagne #Endprecariouswork, afin d'appeler l'Europe à mettre fin au travail précaire. Ensemble, elles réclament un travail décent et une égalité de traitement pour tous. A travail égal, salaire égal.

Plus que jamais, nous devons nous battre pour changer le cap de cette Europe. Nous devons faire tomber cette Europe du capital et construire une Europe sociale. En unissant nos forces, nous pouvons faire basculer le visage de l’Europe.

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