Action pour réclamer la libération des travailleurs de l'habillement au Bangladesh

Les travailleurs de l'habillement au Bangladesh sont descendus dans la rue pour réclamer une hausse des salaires. Ce qui a conduit à des licenciements massifs l'emprisonnement de dirigeants syndicaux. Les syndicats du monde entier réclament sa libération.

En décembre 2016, les travailleurs de l'habillement au Bangladesh sont descendus dans la rue pour réclamer de meilleurs salaires. Le salaire minimum de 63€ par mois est beaucoup trop faible pour vivre. La réaction s'est traduite par des licenciements massifs et la répression des leaders syndicaux et des travailleurs. Ce 16 février, des syndicats du monde entier organisent une journée d'action. A Bruxelles, une action se déroule devant l'ambassade du Bangladesh.

Depuis 2013, le salaire minimum en vigueur dans l'industrie textile au Bangladesh est de 63€ par mois. Depuis lors, cette somme n'a pas augmenté malgré une forte augmentation du coût de la vie (plus de 6% par an depuis 2013). Alors que les travailleurs avaient déjà du mal à joindre les deux bouts avec leur salaire ridiculement bas, ils rencontrent encore plus de difficulté à couvrir leurs besoins de base. 

Arrestations, licenciements massifs et répression

Après la mobilisation des travailleurs de l'habillement fin décembre 2016, une vague de licenciements a suivi et des leaders syndicaux ainsi que des travailleurs ont été arrêtés. Plus de 1600 travailleurs ont été licenciés et placés sur une liste noire rendant impossible un emploi futur dans l’industrie de l’habillement. Les employeurs ont introduit une plainte contre près de 700 travailleurs. La majorité des usines à l’origine des plaintes fabriquent des vêtements pour H&M, Gap (Banana Republic et Old Navy), C&A, Inditex (Zara et Bershka), et Vanity Fair (North Face, Jansport, Wrangler et Lee).

Au moins 26 leaders syndicaux et travailleurs de l'habillement sont encore en détention à l'heure actuelle. Dans le même temps, des bureaux syndicaux ont été fouillés, vandalisés et les documents et équipements qui s’y trouvaient dérobés.

Clean Clothes Campaign et achAct, dont est membre la Centrale Générale - FGTB, appellent les marques d’habillement qui se fournissent au Bangladesh ainsi que l’Union européenne et ses Etats membres à faire pression sur le gouvernement du Bangladesh pour stopper cette répression, assurer que toutes les personnes arrêtées soient libérées ou bénéficient d'un procès équitable et annuler les plaintes non fondées telles que déposées à l’encontre de centaines de travailleurs.

Ensemble, agissons. Signez la pétition.

Les libertés syndicales sont un droit et doivent être respecté par les états et les entreprises. Faites entendre votre voix et appelez les marques à agir. Signez la pétition.

Ce 16 février, des organisations syndicales organisent une journée mondiale d'actions. Avec cette action, le hashtag #everydaycounts et la pétition en ligne, IndustriALL et UNI veulent faire libérer les dirigeants syndicaux le plus rapidement possible. A Bruxelles, UNI Europa manifeste devant l'ambassade du Bangladesh. Les militants remettront une lettre destinée au premier ministre du Bangladesh.

Plus d'info sur la vague de répression

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