Les travailleurs du nettoyage plus exposés aux maladies pulmonaires

Une étude a démontré que les travailleurs du nettoyage présentent un risque accru de décès, essentiellement liés à des problèmes respiratoires et cardiaques. 

Une étudiante de la VUB vient de sortir une étude qui montre que les travailleurs du nettoyage présentent un risque accru de décès, essentiellement liés à des problèmes respiratoires et cardiaques. Une preuve de plus que le secteur a un besoin urgent de mesures efficaces pour rendre le travail faisable et non pas de mesures inutiles comme celles que propose le gouvernement.

L’étude met en avant le fait les travailleurs du secteur sont plus nombreux à décéder de certaines maladies que les employés ou les cadres.

Risque accru pour les travailleurs du nettoyage

Ce qui est frappant, c’est que le risque est encore plus grand pour les hommes que pour les femmes du secteur du nettoyage. Les maladies respiratoires sont la cause principale même si les maladies cardiovasculaires et cérébro-vasculaires y sont aussi plus fréquentes que la moyenne.

Un témoignage anonyme nous confirme que dans la pratique, l’utilisation de produits nocifs est encore courante dans le secteur du nettoyage. “L’entreprise de nettoyage n’achète plus certains produits comme l’ammoniaque ou la javelle. Mais les clients oui et ils mettent les travailleurs sous pression afin qu’ils les utilisent.”

Rendre le travail faisable

Selon Eric Neuprez, secrétaire général de la Centrale Générale-FGTB, il faut s’attaquer d’urgence au travail faisable. “ Le gouvernement oblige tout le monde à travailler plus longtemps. Et il refuse de prendre en compte la pénibilité du travail. Celui qui travaille dans la construction ou avec des produits dangereux comme dans le nettoyage doit travailler aussi longtemps que les autres.”

Le point de vue de la Centrale Générale-FGTB est clair: “ Lors de la définition de la durée de carrière, le gouvernement doit tenir compte de la pénibilité du travail. Et il doit prendre des mesures sérieuses pour rendre le travail plus supportable, pas de pseudo-mesures comme des psychologues dédicacés au burn-out. En attendant, nous ouvrirons aussi le débat avec les employeurs du nettoyage.

Ce n'est pas une fatalité

Image retirée.Abderrachman Ben Sellam travaille pour Groep F, une entreprise active dans le nettoyage de bureaux, de magasins et dans les titres-services. De nombreux efforts y sont faits pour travailler avec des produits écologiques.

“ Notre entreprise incite les clients à acheter des produits de nettoyage écologiques. Ils sont meilleurs pour l’environnement et la santé des travailleurs. Mais ces produits sont plus chers. Les gros clients sont souvent plus prêts à payer plus. Mais dans les titres services, c’est beaucoup plus difficile. Là, c’est le client qui achète lui-même ses produits au supermarché.”

“Nous suivons cela de près au CPPT. Nous organisons aussi des formations pour les travailleurs. Nous leur montrons comment travailler en toute sécurité, les dangers liés aux différents produits,… Cette étude prouve une fois de plus à quel point c’est important.”