Non aux flexi-jobs dans la coiffure, soins de beauté et fitness

Des emplois précaires, c'est ce dont parle Michel via ces ‘jobs, jobs, jobs’. Parmi les mesures de l'été : des flexi-jobs aux coiffeurs, travailleurs de la distribution et aux pensionnés.

Des emplois précaires, offrant très peu de sécurité et de stabilité, voilà à quoi fait référence Michel quand il parle de ‘jobs, jobs, jobs’. Parmi l’arsenal de mesures imbuvables prises cet été, nous en avons une nouvelle illustration : l’élargissement des flexi-jobs – jusque-là réservés à l’Horeca – aux coiffeurs, travailleurs de la distribution et même aux pensionnés.

Vous êtes coiffeuse et l’idée de pouvoir enfin faire quelques heures en plus pour votre patron vous intéresse ? Ne vous réjouissez pas trop vite : ce système n’est pas ouvert aux travailleurs de l’entreprise. Ce sont donc des travailleurs hyper flexibles, bon marché, qui viendront prêter main forte à votre patron quand il en aura besoin.

Travailleurs en concurrence et sécurité sociale lésée

A la base, les flexi-jobs ont été introduits pour lutter contre le travail au noir dans le secteur de l’Horeca. Il s’agit de "contrats zéro heure", c’est-à-dire que le travailleur n’a aucune garantie de prester réellement des heures. L’employeur peut décider la veille s’il a besoin du travailleur ou pas.

Et d’un point de vue économique, les flexi-jobs sont encore plus concurrentiels que les jobs d’étudiants avec des cotisations patronales réduites, pas de prime de fin d’année ni de pécule de vacances. Mais avec comme effet pervers que l’ONSS devra puiser dans ses réserves pour couvrir les droits sociaux de ces travailleurs. Bref, encore un cadeau aux employeurs qui sera supporté par tous les travailleurs et qui fragilisera un peu plus la sécurité sociale.

Attention danger

Pour la Centrale Générale – FGTB, les flexi-jobs présentent un véritable danger pour les emplois fixes et les temps plein dans le secteur. Ceux-ci exerceront une pression inacceptable sur les relations de travail et ne manqueront pas de mettre en concurrence les travailleurs sans parler des inquiétudes au niveau des horaires de travail et des salaires. Bref : des jobs low-cost qui ouvrent la porte à tous les abus.

Dans un courrier adressé au gouvernement par la Centrale Générale – FGTB et les autres syndicats, nous exigeons une rencontre au plus vite afin de débattre de la pertinence d’une telle extension de la mesure à notre secteur et d’analyser ensemble les conséquences sur les travailleurs et la profession. Nous vous tiendrons informés de l’évolution de notre requête.

Et les pensionnés ?

Il va de soi que si les flexi-jobs ne sont pas acceptables pour les autres catégories de travailleurs, ils le sont encore moins pour les pensionnés. Nous sommes face à un gouvernement qui d’un côté appauvrit les pensionnés et qui de l’autre, leur « offre » la possibilité de retourner travailler. Vous aussi vous trouvez cela inacceptable ? Soutenez les actions de la FGTB pour d’autres alternatives.