Les gardiens de parking gantois sont passés à l’action

La ville de Gand délègue le contrôle du stationnement. Mais elle ne respecte pas la règle du jeu de la sous-traitance en se mêlant de la politique de gestion du personnel des sous-traitants.

Le service mobilité de Gand fait appel à une entreprise privée de gardiennage pour assurer le contrôle du stationnement dans la ville. Le problème, c’est qu’il ne se plie pas à la règle du jeu en matière de sous-traitance en n’hésitant pas à se mêler de la politique de gestion du personnel des sous-traitants. Comme le service mobilité refuse de discuter de la situation, les gardiens de parking gantois ont fait grève ce 6 novembre.

Le service mobilité de la ville de Gand sous-traite le contrôle du stationnement à des sociétés privées de gardiennage. Suite à un nouvel appel d’offre, le contrat est passé des mains de G4S à celles de Trigion. Sur les 30 travailleurs, le nouveau sous-traitant en a repris 22 (accord sectoriel). Le service mobilité de la ville a fait savoir que parmi les 22, 6 n’étaient plus les bienvenus. Il estime que ces travailleurs ne conviennent plus.

Patrick Serlet, permanent de la Centrale Générale – FGTB : “Le service mobilité sort de son rôle. Les règles de la sous-traitance sont pourtant claires : le client ne peut pas s’immiscer dans le contrôle des travailleurs des prestataires de services. Mais dans les secteurs des titres-services, du gardiennage du nettoyage mais aussi d’autres activités sous-traitées, nous constatons que cette règle est de moins en moins respectée.” En cas de sous-traitance, le client (de l’employeur), n’est pas roi.

Pression accrue

Pour les gardiens de parking et leurs délégués, la coupe était pleine. Le service mobilité a depuis trop longtemps une influence sur le travail quotidien. Ce qui entraine une charge de travail toujours plus élevée. Les agents sont contrôlés sur le nombre d'amendes qu’ils distribuent et on commence à sérieusement penser à les envoyer seuls dans la rue. Une mesure irresponsable car les travailleurs sont régulièrement victimes d’agressions verbales et physiques.

Après plusieurs demandes répétées mais inutiles, des syndicats et de Trigion afin d’obtenir une consultation avec le service mobilité de la ville de Gand, nous sommes passés à l’action. Et il semble bien que l’action ait été payante. Suite à une visite surprise dans leurs bureaux, le service mobilité s’est engagé à réunir toutes les parties autour de la table. Cette rencontre est prévue le 21 novembre. A cette occasion, nous réaffirmerons où se trouvent les limites légales et nous insisterons pour que la vile de Gand les respectent.