Interview Jacqui Michels

Depuis six mois, la SADSAWU - le syndicat sud-africain des travailleurs domestiques – peut compter sur un premier collaborateur rémunéré qui a pu être embauché grâce au concours financier de FOS. Jacqui Michels est responsable de l’administration et la comptabilité et rédige les rapports destinés à FOS. Nous avons eu une entrevue avec elle au Cap.

Jacqui, est-ce que tu peux te présenter brièvement?

J’ai 51 ans, je suis célibataire et j’habite depuis toujours au Cap. Je suis la fille d’une travailleuse domestique. Ma mère habitait chez la famille pour qui elle travaillait. Elle ne pouvait pas garder ses enfants auprès d’elle. J’ai donc principalement été élevée par mes grands-parents. Quand j’avais 8-10 ans, ma mère s’est engagée syndicalement. J’étais très fière de lire dans les journaux comment elle défendait ses droits et ceux de ses collègues!

Quel est ton passé professionnel?

Je travaille depuis 31 ans pour une fondation qui fournit des soins aux toxicomanes et qui s’occupe de leur accompagnement. Je n’ai pas eu l’occasion de faire des études supérieures, mais mon travail m’a permis de faire carrière. J’ai commencé comme aide administrative et aujourd’hui, je m’occupe de la comptabilité et des dossiers de subvention de l’organisation. Je travaille à mi-temps.

En quoi consiste ton job chez SADSAWU?

Je travaille à professionnaliser l’organisation. La SADSAWU se compose de dames qui sont tout d’abord des travailleuses domestiques. Mais les donateurs sont très exigeants. Je considère comme ma mission de les soutenir au niveau de la gestion financière et de rédiger des rapports sur leurs activités qui sont destinés aux donateurs. En plus, la SADSAWU doit développer d’urgence un bon système de gestion des affiliés. Celui-ci doit être au point l’année prochaine pour que l’organisation puisse de nouveau être reconnue comme syndicat. La mise en œuvre de ce système ainsi que le congrès constitueront un grand pas en avant pour le syndicat en 2018.

Quel sera le principal défi pour toi?

Faire en sorte que chacun au sein de la SADSAWU comprenne bien ce qui est attendu des donateurs et en assure le suivi.