276 emplois à la poubelle ? Hors de question!

la direction d'Axalta a récemment annoncé vouloir arrêter sa production à Malines. 276 emplois sont ainsi menacés dans une entreprise pourtant florissante et performante.

Bénéfices, dividendes substantiels pour les actionnaires, produits de qualité, ... Mais ça ne semble pas suffire à la direction d'Axalta qui a récemment annoncé vouloir arrêter sa production à Malines. 276 emplois sont ainsi menacés dans une entreprise florissante et performante.

Environ 400 travailleurs sont actifs chez Axalta en Belgique dans divers départements qui produisent et vendent des produits de revêtement destinés principalement à l'industrie automobile. Le site de production de Malines, menacé de fermeture, est une filiale d'une multinationale présente dans 130 pays, comptant plus de 100.000 clients et employant plus de 13.000 personnes. En 2016, Axalta a généré plus de 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires au niveau mondial.

L'usine de peinture malinoise a généré de bons résultats au cours des dernières années. Mais afin de pouvoir obtenir des résultats financiers encore meilleurs pour les actionnaires, la direction a décidé d'arrêter la production de peintures et de résines à base de solvants.

Travailleurs: "Nous voulons un avenir pour nos familles"

Depuis un an, 276 emplois sont en jeu. Initialement, la direction était réticente à entamer des discussions autour de sa décision. Ce qui a conduit à une grève. Les travailleurs ont créé une page Facebook, se sont rendus à la manifestation pour les pensions du 16 mai et sont allés manifester à Malines pour accentuer leur action. Surprise par la mobilisation, la direction a accepté de négocier un plan social.

"Au début, la concertation n’allait pas dans la direction que nous avions envisagée", a déclaré Danny Absillis, permanent à la Centrale Générale-FGTB de Malines. Comme la direction ne veut pas revenir sur son plan de relocaliser la production, une garantie financière a été négociée pour les personnes affectées. «La direction voulait d'abord prendre des dispositions distinctes pour les ouvriers et les employés», explique Danny. "Nous avons insisté pour que l'égalité entre les travailleurs soit garantie."

Pour Danny, le budget que la direction voulait allouer au plan social était honteusement bas : "Quand on voit qu’ils ont distribué environ 123 millions de bénéfices aux actionnaires en 2015 et 2016, nous ne pouvons que revendiquer plus. La direction se permet de fermer la production uniquement parce qu'elle veut générer plus d'argent et elle n’a pas l’air de se soucier le moins du monde de l'avenir des 276 familles touchées. Nous l’avons bien rappelé à la direction et espérons qu’elle y réfléchira d’ici la prochaine concertation."

Actionnaires: "Nous voulons seulement plus d'argent"

Les syndicats ont entendu résonner la déclaration «nous voulons seulement plus d'argent» dans l'entreprise. Les travailleurs ont repris cette formule sur leurs banderoles et dans leurs campagnes, et y ont associé leur propre slogan. Avec "276 emplois à la poubelle ? Hors de question!" ou encore " Nous voulons un avenir pour nos familles". Ils ont reçu beaucoup de soutien lors de la manifestation du 16 mai et de la part de certains politiciens locaux.

Au sujet des emplois dans les services financiers et commerciaux de l'entreprise, l’incertitude plane : "La direction veut actuellement donner une garantie d'emploi de 24 mois pour ces services. Cette période prendra effet après la signature du plan social que nous sommes en train de négocier. Mais à mes yeux, ça n’assure pas une sécurité d'emploi. Nous veillerons bien entendu sur l’emploi de ces travailleurs pendant les négociations."