Droits du travail en Palestine : L’Europe complice de violation du droit international

Le chômage et les conditions de travail de la population palestinienne n’ont jamais été aussi malmenés. C’est la conclusion d’une étude du Réseau syndical européen pour la justice en Palestine (ETUN), dont est membre la Centrale Générale – FGTB. La cause principale se trouve dans la politique d’occupation israélienne mais également du côté de l’Union européenne qui ne prend pas ses responsabilités. 

Le rapport démontre comment Israël, par une politique économique et militaire répressive, empêche le développement de l’économie palestinienne et pousse de plus en plus de Palestiniens vers le chômage et la pauvreté. Israël poursuit sans vergogne sa politique de colonisation en toute illégalité sur les terres des Palestiniens. Il interdit toute importation de produits pourtant essentiels pour l’industrie palestinienne et empêche les Palestiniens de développer leurs propres infrastructures (électricité, eau, télécommunication,…). 

Colonies illégales

A Gaza, où l’économie s’est presque complétement effondrée, près de la moitié de la population active est maintenant au chômage. De plus en plus de Palestiniens doivent travailler en Israël ou dans les colonies illégales pour survivre : ils étaient environ 131.000 en 2018. Ils travaillent souvent dans le secteur de la construction, où ils sont beaucoup moins bien payés que les travailleurs israéliens et n’ont pas les mêmes droits. Et les syndicats palestiniens ne peuvent pas leur venir en aide car ils sont interdits.  

L’UE doit prendre ses responsabilités 

Le rapport de l’ETUN a été présenté au Parlement européen car l’UE et les Etats membres ont un rôle important à jouer. L’UE a conclu un accord d’association avec Israël (AA) qui offre à ce dernier un accès privilégié au marché européen et à toutes sortes de programmes et projets de l’UE. Avec cet accord et d’autre mesures, elle soutient Israël et son économie aux dépens de la population palestinienne. 

Associés à d’autres syndicats européens, nous demandons à l’UE de mettre un terme à l’AA jusqu’à ce qu’Israël respecte les droits des Palestiniens. Pendant ce temps, en tant que syndicats, nous continuons à mener campagne et à faire pression sur les gouvernements et les entreprises pour qu’ils respectent les droits de l’homme en Palestine.