En cette première semaine de novembre, des milliers de syndicalistes du monde entier ont rallié Sidney pour participer au Congrès d’IndustriALL Global Union. Cette organisation, dont fait partie notre centrale, défend les intérêts de quelque 50 millions de travailleurs et travailleuses de l’industrie dans 130 pays.

Durant les travaux, de nombreux syndicalistes se sont exprimés sur les défis auxquels ils doivent faire face au quotidien : le capitalisme cause de nombreux dégâts et restreint fortement le champ d’action du travail syndical. 

Encore trop de travailleurs à travers le monde ne sont pas organisés et font face à des conditions de travail inacceptables. Ils sont encore trop nombreux à être relégués dans le secteur informel. Des horaires de travail insupportables, peu de préoccupations pour la santé et la sécurité au travail, des attaques contre les syndicats mais aussi des milliers d’emplois perdus partout dans le monde.

Les investissements dans l’armement explosent aux dépens de la sécurité sociale

Aujourd’hui, en Europe comme dans de nombreux pays de l’hémisphère nord mais aussi en Australie, pays hôte, les gouvernements investissent des milliards dans l’industrie de l’armement. Ces dépenses colossales se font trop souvent au détriment des populations, notamment en réduisant les budgets alloués aux soins de santé, à l’éducation ou aux services publics.

En tant que syndicat, nous avons la responsabilité de surveiller l’usage et la destination de ces armes. La guerre ne génère que souffrance et désolation. Ce sont les industries de l’armement et leurs actionnaires qui tirent profit de cette escalade, jamais les travailleurs et les populations.

Un ton de mobilisation et d’engagement

Malgré ce contexte particulièrement difficile dans un monde ou les guerres, les actions génocidaires, les défis des changements climatiques et les attaques permanentes des droits des travailleurs, le rassemblement d’un millier de syndicalistes de partout dans le monde donne un ton de mobilisation et d’engagement.

Le congrès engage l’ensemble des camarades du monde à lutter contre le capitalisme et à créer toujours plus de réseaux de solidarité. La lutte pour travail égal= salaire égal est une des préoccupations fondamentales de la reconnaissance du droit des femmes tout comme la campagne contre le harcèlement au travail.

La transition juste fait à présent partie du travail quotidien des syndicats qui doivent trouver des solutions pour que les travailleurs ne soient pas victimes des politiques visant à lutter contre le changement climatique. Les travailleurs doivent être assurés de disposer d’un travail de qualité dans les années à venir. 

Des combats qui sont aussi les nôtres

Notre délégation a également participé à un groupe de travail consacré aux femmes du secteur du textile. Une occasion de réitérer notre soutien au syndicat du Myanmar et à la camarade Kain Zahr qui subit l’agression de la junte militaire et de discuter des défis de ce secteur où les conditions de travail sont excessivement difficiles. Nous avons notamment entendu le témoignage de Zehra du Pakistan qui reçoit des lettres de menaces et de demande d’excuses de la part des marques pour ‘oser’ organiser les travailleuses précaires.

Le syndicat australien des secteurs du papier et pâte à papier a accueilli les syndicalistes actifs dans ce secteur. Un moment fort en échanges et solidarité où la CG a pu discuter des défis propres au secteur avec des camarades des grandes multinationales. L’occasion de renforcer encore nos liens avec nos camarades de FSP2KI avec lequel nous travaillons ardemment à l’élargissement de leurs membres et des négociations de CCT au sein des entreprises en Indonésie.

ACTION #Free Palestine

La Centrale Générale - FGTB a souhaité marquer le coup lors de ce congrès pour que l’atteinte envers les droits des Palestiniennes et Palestiniens ne soit pas oubliée. Suite à la distribution de quelque 300 t-shirts #Free Palestine, nous avons pu créer une grande vague de solidarité.

En marge du congrès se tenait une manifestation Palestine et antinucléaire dans le pays. Nous en avons profité pour réitérer notre solidarité envers ces deux causes depuis l’autre bout de la planète.