Les patrons maintiennent les aide-ménagères dans la précarité

A l’heure d’écrire ces lignes, les négociations dans le secteur des titres-services sont toujours au point mort. Les grandes entreprises commerciales affiliées à FEDERGON continuent d’ignorer la revendication légitime des aide-ménagères pour une augmentation salariale. Même la nomination d’une conciliatrice sociale n’a pas permis de débloquer le dossier. Mais les aide-ménagères ne se laissent pas abattre et poursuivent leurs actions.

Priorité aux dividendes

« Une augmentation salariale de 1,1%, pourtant permise par le gouvernement fédéral, semble impensable pour les employeurs affiliés à FEDERGON. Pourtant, ils n’ont aucun scrupule à distribuer les dividendes ou financer d’autres activités commerciales, qui plus est avec les deniers public. Ils font le choix de maintenir leurs travailleuses dans la précarité. » déclare Sébastien Dupanloup, secrétaire fédéral de la FGTB Titres-services. 

Prenons pour exemple le couple Mellemans, propriétaire de « Het Poetsbureau », un des plus grands groupes de titres-services du pays, qui s’est octroyé un joli cadeau de nouvel an d’une valeur de 6,8 millions d’euros. Un scandale quand on sait que les aide-ménagères travaillent pour un salaire moyen de 11,5€ de l’heure.

Des travailleuses plus déterminées que jamais

Les aide-ménagères des titres-services refusent de baisser les bras. Elles se sont une nouvelle fois rassemblées dans la capitale pour faire entendre leur voix le 13 janvier. Elles étaient environ 600 à parcourir les rues de Bruxelles tambour battant pour rejoindre les bureaux de l’entreprise Daoust, un des grands acteurs du secteur. 

« Nous avons appelé les représentants de Daoust à prendre leurs responsabilités au sein de FEDERGON pour qu’une augmentation salariale sérieuse soit mise sur la table de négociation. Ils nous ont écoutés et nous saurons prochainement s’ils nous ont entendus. » déclarait Sébastien à l’issue de la rencontre. 

Au regard de l’action du jour, la détermination des aide-ménagères ne faiblit pas. C’est d’autant plus remarquable que la mobilisation n’est pas des plus aisées dans un secteur où les travailleuses sont particulièrement isolées. Pour défendre leurs droits, elles sont entrées dans la lumière, elles méritent le respect. Elles ne peuvent plus être ignorées et entendent bien poursuivre leurs actions jusqu’à l’obtention de leur revendication légitime : un salaire décent.