"Je me demande, nous sommes dans le 21e siècle où dans le 19e siècle ?"

L'automne 2021, les employeurs et les syndicats négocieront sur la réduction du recours excessif et abusif aux contrats journaliers dans le secteur de l'intérim. La FGTB Intérim a recherché quelques témoins pour raconter leur histoire. Il y a quelques années, E. est devenu invalide. Depuis, il a travaillé comme commis dans les trains entre Amsterdam et Paris dans le cadre de contrats journaliers. Les conditions difficiles de ce travail l'ont contraint à arrêter de travailler et à prendre soin de sa santé.

"Hélas la vie de travail n'est pas un jardin de roses pour quelqu'un comme moi."

"J'ai travaillé en tant qu'intérimaire pendant presque un mois à mi-temps pendant la période d'incapacité de travail. J'avais hélas le feu vert de la part de mon médecin conseil, pour effectuer un travail qui me plaisait, mais déplorablement les choses se sont mal déroulés et ça a pas fonctionné comme prévu."

"J'ai travaillé presque tous le mois de septembre en tant que steward de train pour le compte de mon bureau intérimaire et affecté à bord des trains Thalys, qui relient Paris, Amsterdam et Cologne. Tout d'abord une entreprise est emmené à former ces travailleurs et travailleuses convenablement par des formateurs qualifiés et officiels, ce n'était pas mon cas et pour les autres, car cette entreprise a été longtemps à l'arrêt à cause de mesures sanitaires, dû au contexte de la crise mondiale et pandémique. Cette entreprise, comme plusieurs, a été aidé par les droits de passerelle et en plus ils économisent beaucoup de milliers d' Euros en licencient beaucoup de personnel, qui avaient des contrats stables."

Pour des raisons de santé, j'ai arrêté volontairement la mission en intérim.

"En tant que malade d'une souffrance chronique, je n'étais pas bien accueilli pour la deuxième fois dans cette entreprise qui a pris un virage sec et dangereux en faisant des coupures budgétaires, car plus une entreprise engage des intérimaires, plus elle fait des bénéfices part à port à l'ONSS, avantages aux salariés, économies dans ses obligations etc."

"Pendant ma deuxième expérience, en tant que salarié journalier, j'étais emmené à travailler à la voiture-bar du train, et il-y-avait beaucoup de travail à faire en peu d'espace de temps, ce qui s'avère à un accroissement du stress et de l'angoisse, car la plus part du temps on est seule au bar ou en Premium* ( *=c'est à dire : servir les clients en première classe ou classe affaires, comme dans les avions). "

"Déjà l'entreprise prestataire de mon bureau intérimaire chargeait les trains à Paris et pas à Bruxelles, c'était pas le cas avant, car avec le ravitaillement ils font des économies, ce qui veut dire que parfois un train peux rouler sans ravitaillement car le stock est épuisé ou parce-que le ravitailleurs n'avait pas le temps de charger à Paris, car là-bas ils sont en sous-effectifs! Ce phénomène s'avère très stressant pour le représentant du service qui est à bord et il doit se justifier devant les clients. Après, quand il manque de l'argent dans la caisse, ils retirent ce montant en prélèvent sur la quotient que les patrons demandent pour l'uniforme et le matériel, ceci est inacceptable et indigne."

"Pour des raisons de santé, j'ai arrêté volontairement la mission en intérim pour m'occuper de ma santé à risque."

"J'ai arrêté depuis plus de 14 jours, et jusqu'à maintenant ils m'ont pas remboursé ma quotient de 100 euros. Je me demande, nous sommes dans le 21ème siècle où dans le 19ème siècle, car j'ai l'impression qu'il y a eu un rétrocession de nos acquis sociaux. Je trouve ça dommage et déplorable. C'est très facile dire ou mettre tout derrière la cause du Covid-19, et de nombreuses entreprises font du profit de cette maladie maudite."

"Voilà mon témoignage et la vérité : c'est pas aux pauvres salariés de payer la taxe corona!"