Les titres-services : symbole des injustices envers les femmes

Comme chaque année, les syndicats seront mobilisés ce mardi 8 mars à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Il s’agit d’une date importante pour dénoncer les injustices subies par les femmes. Bon nombre d’entre elles sont sous-payées et rencontrent des difficultés à nouer les deux bouts. Une triste réalité encore accentuée avec la hausse monstrueuse des prix de l’énergie à l’heure actuelle. Les aide-ménagères des titres-services sont particulièrement concernées par cette situation. Et leurs employeurs ne font rien pour améliorer les choses.

Depuis des mois, les aide-ménagères des titres-services font face à l’immobilisme de leurs employeurs dans le cadre des négociations sectorielles. Pourtant, ces négociations sont d’une importance cruciale pour ces travailleuses qui perçoivent des salaires très bas et largement insuffisants pour vivre dignement.

La violence des bas salaires et les frais de plus en plus élevés

Le bât blesse tout particulièrement sur les remboursements insuffisants des frais de déplacement des aide-ménagères. Celles-ci dépensent en moyenne 10 % de leur revenu pour leurs frais de déplacement. Certaines indemnités de déplacement ont près de 20 ans et remontent aux premières années des titres-services. Elles n'ont jamais été augmentées ! Les travailleuses doivent payer pour travailler, c’est une injustice criante qui n’empêche aucunement les employeurs du secteur de dormir en paix, que du contraire. Alors que les travailleuses sont en difficulté, les patrons n’hésitent pas à redistribuer des dividendes aux actionnaires, avec de l’argent public (pour en savoir plus, rendez-vous sur www.legrandnettoyage.net).

Des droits bafoués

Le secteur des titres-services révèle à lui seul bon nombre d’atteintes en matière de droits des femmes qui seront mises en avant ce mardi 8 mars : manque de reconnaissance, dénigrement de leur fonction, salaire de misère ce qui les oblige souvent à choisir entre : se nourrir, se chauffer, s’octroyer des loisirs, se soigner, …

Il s’agit du dernier secteur où aucun accord sectoriel n’a été conclu alors que les besoins sont énormes au regard des salaires extrêmement faibles. Les syndicats demandent donc une réforme fondamentale du secteur : il est inacceptable que les aide-ménagères soient considérées comme des travailleuses de seconde classe. Les aide-ménagères méritent plus de respect !

Semaine des droits des femmes

Pour toutes ces raisons, la FGTB Titres-services, la CGSLB et la CSC Alimentation et Services se mobilisent pour une « semaine des droits des femmes ». Les syndicats vous fixent rendez-vous à Mons le 08/03 et à Namur le 10/03 pour une action coup de poing « Grand nettoyage dans les titres-services ». Lors de ces actions, des aide-ménagères témoigneront de leurs difficultés à vivre dignement avec de bas salaires et face à une inflation galopante.