Les bénéfices excessifs des entreprises redirigés vers les citoyens ?

L’augmentation des prix de l’énergie semble sans fin. Les partis de la Vivaldi, eux aussi, ont fini par le comprendre. Les libéraux ne suivent pas, mais les autres partis de la majorité veulent aller chercher l’argent là où il se trouve : auprès des entreprises et chez les grandes fortunes.

Maintenant que Poutine a décidé de fermer le robinet du gaz pour certains pays européens, nous devons nous attendre à une nouvelle hausse des prix. Entre-temps, la TVA a été ramenée à 6% et un million de familles bénéficient du tarif social, ce qui représente une différence de 2000€ par an. Mais le gouvernement est à bout de souffle. Financièrement, ils ne peuvent plus rien faire. L’objectif n’est pas non plus de diminuer les factures pour ensuite payer cette diminution via les impôts.

Réflexion hors des sentiers battus

Des alternatives sont dès lors nécessaires. « Il faut aller chercher l’argent où il se trouve », disent les écolos, les socialistes et le CD&V. Van der Straeten, la ministre de l’énergie, suggère que les entreprises du secteur de l’énergie, qui enregistrent des bénéfices excessifs (c.-à-d. des profits supérieurs à un rendement de 8% sur le capital investi) paient une « contribution de crise ». L’intention n’est pas qu’ils s’enrichissent alors que le travailleur moyen peine à payer ses factures.

Nous ne connaissons pas encore la position du Vooruit, le parti socialiste flamand. 

Quelle sera l’issue ?

Le MR et l’Open VLD ne soutiennent pas ces propositions. Mais ils se montrent clairs : «  l’objectif est d’atténuer l’impact de la hausse de la facture d’énergie ». Les mesures, dont la TVA à 6%, seront probablement prolongées au-delà du mois de septembre. Par la suite, la suppression des mesures ne sera probablement pas pour tout de suite. « Nous ne pourrons pas faire ça alors que l’hiver sera à nos portes », a déclaré le cabinet De Croo.