Les aide-ménagères à nouveau victimes des décisions injustes de la Vivaldi et du ministre de l’Emploi

Demain, la Commission parlementaire fédérale des affaires sociales examinera un certain nombre de projets de loi (soumis par le gouvernement) concernant les conditions de travail. Une fois de plus, les travailleurs et les travailleuses des titres-services sont fortement discriminés  

Après avoir subi, en période de Corona, le chômage temporaire mi-temps, cette fois il s'agit du délai dans lequel les travailleurs doivent être informés de leur horaire de travail. La règle générale est que les horaires doivent être communiqués - au moins - 7 jours ouvrables à l'avance. Ce délai peut être réduit à 3 jours ouvrables, mais uniquement par le biais d'une CCT sectorielle ayant force obligatoire. Mais ces règles ne s'appliquent pas aux travailleuses et travailleurs des titres-services.  

Pour les aide-ménagères, la période peut être réduite de 7 à 3 jours par le biais du contrat de travail individuel. Alors que pour les autres travailleurs, seuls des accords sectoriels peuvent être conclus, les aide-ménagères sont à la merci de leur employeur. Et ce alors qu’elles sont en raison de leur travail des travailleuses à temps partiel et isolées. 

En outre, pour les aides, la période minimale peut être réduite à un jour. Cela signifie que l'employeur peut dire le mardi à Sarah qu'elle doit travailler le mercredi après-midi. Et débrouille-toi avec les enfants ! Les aide-ménagères sont souvent des mères avec enfants mais on exige d’elles une plus grande flexibilité ! Cela témoigne d'un très faible respect pour ces 150 000 travailleurs, principalement des femmes. 

Une fois de plus, il s’agit d’une décision qui est prise sans connaitre le secteur et sans la moindre concertation. 

 

Diminuer encore la protection de ces travailleuses précaire, une honte ! 

Actuellement, il n’existe aucune demande en commission paritaire de la part du banc patronal. Le gouvernement ne donne pas non plus d'explication quant à la raison pour laquelle il fait cette distinction. Il s’agit pour les syndicats d’une pure idéologie de droite. 

Il s’agit de nouveau d’une attaque contre les femmes. C’est une discrimination évidente.  

Nous demandons au ministre de l’emploi de prendre ses responsabilités et d'accorder aux travailleurs et travailleuses des titres-services la même protection qu'à tous les autres travailleurs. Nous suivrons de près les discussions. Dans un secteur subventionné à 70 % par des fonds communautaires, les responsables politiques doivent assurer une protection adéquate du travail et ne pas laisser les travailleurs à la merci des employeurs.