Traite des êtres humains dans l’industrie – Agissons !

Il ne faut pas aller jusqu’au Qatar pour découvrir des cas de traite des êtres humains. Sur les sites industriels de Borealis et BASF au port d’Anvers, des travailleurs exploités, payés 3,50 € de l’heure, parqués dans des logements de misère… ont été découverts. Des conditions indignes. Des conditions inhumaines. Pour les syndicats, des mesures s’imposent sans attendre.

Failles sociales du système européen et du cadre légal belge

Pour les syndicats, ces agissements frauduleux trouvent leur origine dans les failles sociales du système européen de mise en concurrence entre pays, entre entreprises et, in fine, entre travailleurs. De même, ils révèlent les limites de notre cadre légal fédéral : le donneur d’ordre et l’entrepreneur principal ne sont nullement tenus responsables alors que les abus se passent chez eux et pour eux.

N’attendons pas un autre scandale

Mais nous n’aurons pas suffisamment d’inspecteurs pour contrôler efficacement les recours à la sous-traitance. De même, nous ne pouvons pas attendre que les cadres européens et belges changent. Il y a urgence car d’autres travailleurs sont victimes de traite des êtres humains dans notre pays et dans nos entreprises. N’attendons pas un autre scandale pour agir.

Alors que faire ? Là où les travailleurs peuvent être représentés et défendus par un délégué, les droits et les conditions de travail sont mieux respectés. Elargissons donc les compétences de nos délégations. Fournissons-leur les informations et les moyens de contrôler les réalités encourues par tout travailleur présent dans leur entreprise, indépendamment de leur type de contrat.

Nos délégués sont quotidiennement dans les entreprises. Pas les inspecteurs.

Syndicats recherchent patrons éthiques

Toutefois, cette piste n’est pas accueillie positivement par les représentants patronaux de la chimie et du pétrole. Pour eux, nous pouvons attendre que d’autres décident. Pour nous, il y a urgence. Pour nous, les conditions de travail font partie de la concertation sociale sectorielle et d’entreprise. Alors, syndicats recherchent patrons éthiques pour lutter contre la traite des êtres humains. Il s’agit d’un devoir éthique qui dépasse toute considération politique ou économique.

 

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