Négociations sectorielles dans l'Industrie du béton : le point

Les 8 et 13 juin, nous avons eu deux séances de négociations avec les employeurs. Au départ, les choses se présentaient bien, chaque partie faisait des efforts de part et d’autre afin de trouver un accord. Mais quand nous sommes arrivés au cœur de vos revendications, les patrons ont fait machine arrière. 

Nous avons deux grandes exigences syndicales. Et nous les maintenons ! C’est l’amélioration du statut de la délégation syndicale et une prime pouvoir d’achat à hauteur de la bonne santé du secteur.

Amélioration du statut de la DS : 

En 50 ans, tout a changé dans le béton : les techniques et la formation, la taille des entreprises, la sous-traitance, la santé au travail, le temps de travail. Mais la CCT sur la délégation syndicale n’a pas bougé. Pourtant, les sujets sont de plus en plus complexes et vos délégués sont trop peu nombreux et ont trop peu de temps : 3heures de facilités syndicales par mois pour tout régler, c’est impossible. Il faut parfois une heure pour comprendre un dossier de RCC ou de crédit-temps. Les employeurs vont-ils garder encore longtemps une vision poussiéreuse et archaïque de la concertation sociale ?

Prime pouvoir d’achat

Le secteur se porte très bien financièrement. Il a peu souffert de la pandémie et de la guerre en Ukraine. La plupart des entreprises font des bénéfices. Alors que les augmentations de salaires sont bloquées pour deux ans, Les patrons rechignent à verser une prime pouvoir d’achat à un maximum de travailleurs.  

Face à cela, nous avons proposé plusieurs pistes techniques innovantes et créatives : meilleur calcul des bénéfices, mise en commun des heures de facilités syndicales, etc. Refus des employeurs. Le 28 juin une nouvelle date de négociations est prévue. Et nous comptons sur un changement d’attitude des employeurs !