PlastIQ, centre de formation du futur

Renforcer ses compétences en suivant des formations est toujours une bonne idée. PlastIQ, l’organisme de formation pour le secteur de l’industrie transformatrice de plastiques, le sait mieux que quiconque. Lors d’un entretien avec Vincent Mispelaere, le directeur de PlastIQ, et les secrétaires Yannick Urbain, Wouter Wittevrongel et Christophe Vanhoutte, tous compétents pour le secteur de la chimie, nous en avons appris davantage sur cette initiative formidable.

Objectif triple
VPlastIQ est le centre de formation sectoriel de l’industrie de la transformation des matières plastiques. Il est géré paritairement par les interlocuteurs sociaux (délégation des travailleurs et employeurs) de la chimie. “Au sein de PlastIQ, nous poursuivons un objectif triple”, explique Vincent Mispelaere, directeur de PlastIQ. “Premier objectif : veiller à ce qu'il y ait une offre de formation adaptée aux travailleurs déjà occupés dans le secteur. Ils peuvent ainsi renforcer leurs compétences. Un deuxième objectif est d'assurer l'arrivée de nouveaux travailleurs en collaborant avec le VDAB, qui nous reconnaît comme centre de formation pour les personnes travaillant dans le secteur de la transformation des matières plastiques. Enfin, nous prévoyons également une offre pour l'enseignement. De cette manière, nous apportons notre soutien au marché du travail, et plus spécifiquement au secteur de la transformation des matières plastiques.”

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L’employeur décide

“Il est particulièrement intéressant que PlastIQ s'adresse à trois groupes-cibles et touche ainsi le plus grand nombre possible de personnes intéressées. Je pense cependant qu'il est plus difficile d'atteindre les personnes qui travaillent, ce qui est dommage, car en tant que syndicat, nous défendons énormément l'apprentissage tout au long de la vie”, déclare Christophe Vanhoutte, secrétaire de la CG Flandre occidentale et responsable du secteur de la chimie.

Bien entendu, l'employeur est toujours responsable de l'inscription du travailleur lorsque ce dernier est intéressé par un module de PlastIQ. L'initiative doit donc venir de l'employeur. “C'est bien sûr un obstacle, car les employeurs avancent parfois des arguments (peu de temps pour la formation, pas d'heures à libérer, ce n’est pas le moment, ...) qui font que les travailleurs ne suivent pas de formation”, explique Vincent.

YC’est précisément pour cette raison que nous prenons des initiatives”, ajoute Yannick Urbain, secrétaire de la CG Limbourg et responsable de la chimie. L'année dernière par exemple, nous avons distribué des affiches et des dépliants dans les entreprises par l'intermédiaire de nos délégués, et nous avons organisé une journée d'étude sur le campus T2 à Genk. Nos délégués y ont reçu des informations sur PlastIQ et Vincent leur a donné une visite guidée. Ils ont ensuite diffusé les informations et présenté l'offre de formation de PlastIQ au conseil d'entreprise.”W

“Après avoir discuté avec nos militants, il s'avère toutefois que l'importance de la formation et la promotion d'initiatives telles que PlastIQ sont encore très difficiles à comprendre pour certains employeurs en Flandre occidentale”, déclare Wouter Wittevrongel, secrétaire de la CG Flandre occidentale chargé du secteur de la chimie. “Certains n'ont jamais entendu parler de PlastIQ ni de son offre de formations diverses... cela veut tout dire. C'est pourquoi, en tant que syndicat, nous poursuivons nos efforts dans ce sens.”

Formation = gagnant-gagnant

Selon Vincent, la formation est une valeur ajoutée importante pour le travailleur, étant donné qu’elle renforce sa position sur le marché du travail. Il est d’avis qu’un travailleur bien formé est plus fort et se trouve dans une meilleure position pour négocier. Mais la formation profite aussi à l'employeur : “la formation passe encore trop souvent au second plan, alors qu’il est justement important que les employeurs continuent à encourager leurs travailleurs à suivre des formations afin de maintenir la compétitivité.”

La formation est donc vraiment très importante ! Lors des dernières négociations sectorielles, nous avons obtenu que les quatre jours de formation en moyenne par travailleur soient portés à cinq, et qu'il y ait un droit individuel à la formation d'un jour par travailleur. Cela n'a cependant pas été évident, et les représentants des employeurs étaient très réticents à cet égard, nous explique Wouter : “Le directeur du département social a même plaisanté à ce sujet, en nous demandant si on allait se lancer dans l’art des compositions florales. Qu'un acteur aussi important du secteur fasse de telles déclarations en dit long.”

“Nous avons obtenu des améliorations pour les travailleurs de la chimie sur papier, mais nous devons maintenant veiller, en tant que syndicat, à ce que ce droit soit effectivement mis en pratique pour les travailleurs. La formation c’est du gagnant-gagnant”, déclare Yannick. e mensen dat recht effectief C

Mais pour nous en tant que syndicat, il reste encore du chemin à parcourir, selon Christophe, même si des progrès ont été réalisés. Les détracteurs diront que ce n'est jamais assez pour le syndicat, mais il s'agit ici d'une moyenne. “Il se peut donc par exemple que 10 travailleurs épuisent toutes les journées de formation possibles, et que 100 autres ne participent à rien. Il n’y a qu’une seule journée garantie comme droit individuel. C’est pour cette raison que nous continuerons à mettre ce point à l'ordre du jour et qu’il figurera à nouveau dans notre cahier de revendications lors des prochaines négociations, nous dit-il.

 

Changement de mentalité = un must

PlastIQ communique beaucoup, il y a beaucoup de bouche à oreille, et de nombreuses initiatives sont prises... mais le centre de formation reste dépendant des services RH ou des responsables de département parce qu'il n’est pas en contact direct avec les travailleurs. Dans les grandes entreprises, le processus est généralement plus rapide et une bonne concertation sociale porte souvent ses fruits. Mais dans les petites entreprises, c'est bien sûr différent.

YDans les petites PME où l'employeur tient les rênes et où il n'y a pas de concertation sociale non plus, un droit reste un droit, mais les travailleurs ne savent pas en profiter. Par conséquent, il serait peut-être préférable de passer à une forme d'obligation où la formation est incontournable, déclare Yannick.

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Wouter ajoute qu'un changement de mentalité est un must, étant donné qu'il existe de nombreuses entreprises sans représentation syndicale dans le paysage des PME : “Nous pouvons négocier au niveau sectoriel, mais si les employeurs ne veulent pas nous suivre... Nous n'avons dans ce cas qu'une vue sur les entreprises avec délégation, et nous constatons qu'il est très difficile d'amener les employeurs à se rallier à cette vision. Il est regrettable qu'en tant qu’interlocuteur social, il faille réfléchir à une obligation avec une éventuelle politique de sanctions. Personnellement, je n'en suis pas partisan, mais si on veut obtenir quelque chose... cela ne rend pas les choses faciles.”

Quelques chiffres
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Défis pour l’avenir

VPlastIQ devra relever quelques défis à l'avenir. La numérisation par exemple ne cesse de se développer. Vincent explique que “les commandes passent aujourd'hui par des tablettes, et les nouvelles commandes les plus récentes ont donc énormément évolué. Nous sentons que quelques groupes-cibles ont une certaine crainte lorsqu'ils voient des tablettes et des écrans tactiles.”

Vincent ajoute qu'il est nécessaire de trouver des personnes qui veulent exercer ce métier. Il y a un afflux de travailleurs débutants qui s'intéressent aux matières plastiques. Il s'agit d'un processus très intensif, ces travailleurs ayant besoin d'aide pour les activités périphériques (itsme, enregistrement VDAB, ...), mais Vincent constate que cela fonctionne : “Le coaching/accompagnement est plus important chez nous avant que l'on puisse commencer la formation, mais cela fonctionne effectivement. Même si c'est avec des hauts et de bas et que c'est un travail intensif.”

CHAPEAU!

Grâce à des partenariats solides et au dynamisme de Vincent, PlastIQ a créé deux centres de formation en cinq ans : un à Courtrai (compétent pour la Flandre orientale et occidentale) et un à Genk (compétent pour Anvers et le Limbourg).

Il n’existe en Europe aucun autre centre de formation qui dispose d'un tel équipement. Il y a peu de machines achetées. Grâce aux fournisseurs et à leur confiance en PlastIQ, l'organisme de formation peut former des personnes avec les toutes dernières machines/commandes, qui ne sont parfois même pas encore en service dans les entreprises !

Plus d’informations :

Consultez le site web de PlastIQ ici. Pour leur offre de formation, cliquez ici.
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