Une fois de plus, le mépris des règles de sécurité de la part de certains employeurs a sévi et la vie de 46 travailleurs en a malheureusement fait les frais. Dans la nuit de vendredi à samedi, une explosion a retenti dans une mine du groupe ArcelorMittal au Kazakhstan. Le bilan est lourd : 46 mineurs ont perdu la vie. C’est le pire accident industriel de ce pays d'Asie centrale depuis son indépendance de l'Union soviétique.

En tant que Centrale Générale, nous tenons bien évidemment à partager nos profondes condoléances avec les familles et collègues des victimes de cette catastrophe. Mais si nous parlons de catastrophe ce n’est certainement pas pour dédouaner l’employeur. En effet il semble de plus en plus évident que cette explosion est directement en lien avec l’attitude irresponsable d’ArcelorMittal. Selon le Premier ministre kazakh « Cette tragédie est directement liée aux violations de la sécurité industrielle. La faute incombe avant tout à la direction de l’entreprise ».

Nous partageons évidemment la tristesse et ensuite la colère notamment parce que nous avons nous-mêmes déjà souffert de ce genre d’évènements que ce soit au Bois du Cazier ou plus récemment à Ghislenghien. Mais nous avons aussi conscience que ces catastrophes ne sont que la pointe visible de l’iceberg. Nous tenons ainsi également à souligner les dangers moins évidents auxquels s’exposent les travailleurs au quotidien : que ce soit les accidents de travail mortels, en inhalant des produits toxiques cancérogènes, en attrapant des TMS en faisant du nettoyage ou en étant victime de harcèlement par leur supérieur.

Il est indispensable de faire barrage aux employeurs qui négligent cette problématique cruciale, et vous pouvez compter sur notre syndicat pour s’en préoccuper.