Négociations dans le secteur de la coiffure : sans une lame d’espoir ?

Mi-mars, les employeurs ont inopinément annulé les négociations prévues sur les conditions salariales et de travail dans le secteur de la coiffure, des soins de beauté et du fitness. De ce fait, ces négociations pour les années 2023-2024 semblent aujourd'hui au point mort. Et ce, alors qu'elles se déroulaient déjà comme une procession d'Echternach.

Le 25 octobre 2023, nous avons présenté nos revendications en tant que syndicats. 5 mois plus tard, nous n'avons presque pas avancé. Notre cahier de revendications était pourtant modeste et réaliste. Par dépit, puisque la loi rend impossible toute augmentation réelle des salaires. De plus, nous sommes conscients que beaucoup d'employeurs sortent d'une période difficile après la crise du corona et la crise de l'énergie.

Nos priorités ont donc été de protéger et de renforcer le pouvoir d'achat des travailleurs qui perdent involontairement une partie de leur revenu ou qui doivent faire face à des coûts importants, en augmentant :

  • les allocations en cas de chômage temporaire et d'incapacité de travail de longue durée
  • l'intervention dans les frais de garde d'enfants
  • l'intervention dans les frais de consultation d'un dermatologue, d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe.

En outre, nous voulons commencer à élaborer progressivement un deuxième pilier de pension pour les travailleurs des secteurs de la coiffure, des soins de beauté et du fitness, en constituant une réserve à cet effet.

Les employeurs ne pouvaient souscrire qu'à des augmentations limitées de ces avantages sociaux. De plus, ceux-ci devraient tous être financés par le fonds sectoriel, sans aucun effort de la part des employeurs eux-mêmes. La porte était d'ailleurs complètement fermée à la création d'un deuxième pilier de pension.

Si l'on ajoute à cela la lenteur exaspérante des négociations et maintenant même l'annulation soudaine des discussions en mars, il est très clair pour nous que les travailleurs du secteur risquent de revenir bredouille.