Droits sociaux mis sous pression par l’Europe, les syndicats organisent la résistance
La Centrale Générale - FGTB poursuit inlassablement son engagement pour défendre les droits des travailleurs, y compris à l’échelle européenne et internationale. Pour soutenir ce combat, les travailleurs peuvent compter sur notre cellule européenne et internationale. De nouvelles lois européennes voient le jour et entraînent de nombreux changements dans les législations nationales. Ces nouvelles lois apportent à la fois des opportunités et des défis.
Une coopération au-delà des frontières
Les 18 et 19 février, des dizaines de militants se sont réunis à Blankenberge pour une formation sur le syndicalisme européen. Ils ont appris comment mieux défendre les droits des travailleurs au sein des entreprises internationales.
Estelle Ceulemans, députée européenne du Parti socialiste francophone, a présenté la situation politique actuelle. Elle a mis en garde les militants au sujet des réformes économiques de l’Union européenne qui risquent d’affaiblir les droits sociaux. Elle a notamment mis en garde les délégués contre les projets d’Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, qui visent à moderniser, rationner et simplifier l’économie. Pour Estelle, ces plans mettent en danger la protection des travailleurs.
Le grand flou des nouvelles règles européennes
Deux nouvelles directives européennes auront un impact sur le travail syndical :
- Rapport sur la durabilité des entreprises (CSRD)
Les grandes entreprises devront désormais rendre des comptes sur leur impact climatique, social et leur gouvernance. Les syndicats pourront utiliser ces données pour mieux défendre leurs intérêts. - Devoir de vigilance (Directive sur la diligence raisonnable)
Les entreprises devront anticiper et limiter les effets négatifs de leurs activités sur l’être humain et l’environnement. Cependant, l’application concrète de cette loi reste floue.
Et n’oublions pas de rappeler la loi Omnibus, un ensemble de mesures proposées par la Commission européenne visant à réduire la charge administrative des entreprises. Il existe un risque réel que ce projet de simplification ne se traduise par une dérégulation de la protection essentielle de l’UE au niveau social, environnemental et démocratique et concernant les droits humains.
Mobilisation pour un avenir social
Le 25 février, les syndicats ont organisé une manifestation symbolique à Bruxelles contre la loi Omnibus. Des centaines de militants et d’activistes, dont des représentants de notre centrale, ont répondu à l’appel.
Un bus en carton symbolisait leur revendication : les travailleurs doivent aussi monter à bord de l'omniBUS.
Si nous ne résistons pas, le bus sera conduit par des politiciens antisociaux et des CEO avares en direction du grand capital, sans regarder dans leur rétroviseur quels dégâts ils laissent derrière eux. Notre objectif est clair : lutter pour une Europe plus juste et plus sociale !