Nouvel échec dans le secteur des titres-services : les employeurs continuent de reculer au lieu d'avancer.

Contrairement aux employeurs des autres sous-secteurs du secteur des titres-services, Federgon n'est pas disposé à conclure un accord équilibré. Les syndicats demandent donc aux trois gouvernements régionaux d'imposer par décret aux employeurs une augmentation salariale de 1 euro brut.

Le 20 mai, les employeurs et les syndicats du secteur des titres-services (commission paritaire 322.01) se sont quittés sans accord. Les syndicats avaient fait des propositions constructives, en faisant un grand pas vers les employeurs sur l'augmentation de 1 euro.

Malheureusement, les employeurs n'ont pas voulu négocier une augmentation salariale équilibrée et solidaire.

En outre, plusieurs conditions ont été imposées qui n'avaient rien à voir avec l'augmentation salariale. Un préavis de grève et l'annonce d'actions étaient le seul signal possible que les syndicats pouvaient donner.

À la demande des ministres et en toute discrétion, les syndicats et les employeurs ont tenu des pourparlers ces dernières semaines. Il a été convenu de procéder à un nouveau cycle de négociations aujourd'hui (19 juin).

Malheureusement, les syndicats ont reçu une douche froide. Federgon est même revenu sur ses propositions salariales du 20 mai, qui étaient déjà très insuffisantes pour les syndicats. Il est clair que Federgon joue un jeu pour communautariser le débat.

Pour les syndicats, il est clair que Federgon n'a pas l'intention de parvenir à un véritable accord. L'issue est inévitable.

Le dossier doit être repris en main par les politiques. Les syndicats soutiennent que l'euro doit être imposé par décret dans les régions.

Il est temps que  les gouvernements régionaux aillent plus loin. L’argent public doit servir aux aide-ménagères pas aux actionnaires !

Comme chaque année, à cette période, les chiffres annuels des sociétés de titres-services sont publiés. Ils montrent que les dividendes versés sont encore plus importants que ces dernières années. Les sociétés de titres-services sont littéralement exsangues car elles distribuent leurs réserves.

Les syndicats demandent qu'un décret interdise le versement de dividendes dans toutes les régions. C'est la seule façon de forcer les entreprises à investir leurs ressources en faveur des aide-ménagères.

Les syndicats font face à des employeurs irresponsables. Ils conduisent 150 000 travailleuses vers le travail au noir !

Dans un secteur subsidié à hauteur de 70% par de l’argent public, il est temps que les pouvoirs subsidiants prennent leurs responsabilités.