Ensemble contre les stéréotypes de genre : BBTK-SCKCEN prend les devants

La FGTB Chimie-Pétrole a lancé une enquête sectorielle fin janvier, et le 26 mars une journée d'étude a été organisée concernant les comportements inappropriés sur le lieu de travail dans le cadre de la journée internationale des femmes le 8 mars. Notre délégation syndicale a également pris l'initiative d'organiser une action marquante afin de sensibiliser le personnel aux stéréotypes de genre sur le lieu de travail. Cette initiative émanait non seulement de nos délégués, mais aussi de sympathisants engagés de BBTK-SCKCEN* au sein de l'entreprise.

Nous avons discuté avec Katrien, Els, Kris et Stefan, tous des travailleurs et syndicalistes SCKCEN, de leur action et de son impact.

En quoi consistait exactement votre action ?

Katrien : Nous avons conçu un ‘bingo de l'égalité des chances’. Les travailleurs ont reçu des cartes contenant des affirmations stéréotypées communes et pouvaient indiquer, à l'aide d'un code QR, celles qu'ils reconnaissaient sur leur lieu de travail. L'objectif était de créer une prise de conscience.

Kris : Nous avons distribué les cartes et accroché des affiches dans les bâtiments. L'objectif était de garder l'action aussi accessible que possible afin que tout le monde puisse facilement y participer.

Quelles réactions avez-vous reçues ?

Kris : Il y a eu beaucoup de feed-back verbal positif, mais moins de réactions écrites. Nous aurions peut-être dû rendre l'enquête anonyme pour obtenir davantage de réponses. Les réponses que nous avons reçues étaient toutefois assez choquantes. On ne réfléchit pas toujours à certaines remarques ou certains comportements. Les réponses ont montré que les travailleuses sont encore toujours régulièrement confrontées à des ‘blagues en rapport avec le genre’, comme par exemple l’idée que les femmes ne savent pas se garer.

Els : Nous avons remarqué qu'un peu plus de femmes que d'hommes ont participé, ce qui n'est pas illogique étant donné le sujet. Sur notre lieu de travail, environ 75 % des collègues sont des hommes. Un exemple frappant chez les hommes est la réaction qu'ils recevaient lorsqu'ils prenaient un congé parental. Pour une raison bizarre, cela suscite souvent un certain mépris.

"Reconnaître les stéréotypes est la première étape vers le changement"

Equipe BBTK SCKCEN

Que comptez-vous faire de ces résultats ?

Kris : Nous voulons certainement aller plus loin. Comme syndicaliste BBTK SCKCEN, nous avons la tradition de suivre les thèmes, même en dehors des périodes électorales. En d'autres termes, nous voulons continuer à nous engager chaque année en faveur de l'égalité des chances et de la sensibilisation.

Els : J'espère sincèrement que nous pourrons poursuivre ces actions dans l'intérêt de tous les travailleurs de notre entreprise. Il est important de savoir que notre lieu de travail est très diversifié. Nous comptons 73 nationalités différentes, dont beaucoup de femmes issues de cultures où elles ont parfois moins de droits. Avec une telle action, nous voulons leur donner du courage et leur faire sentir qu'elles sont égales ici.

Etiez-vous présents à la journée d'étude de la FGTB Chimie sur les comportements inappropriés, le 26 mars dernier ?

Kris : Oui, nous étions là avec deux militants. C'était une journée intéressante qui nous a inspirés à poursuivre notre travail sur ce thème.

Un regard sur les stéréotypes au travail : SCK-CEN : Vrouwendag 2025 bij SCKCEN : Een blik op stereotypen op de werkvloer

*Centre d’Etude de l’Energie Nucléaire