Pas de chèque en blanc pour les entreprises bruxelloises de titres-services

Après la signature de la convention collective de travail (CCT) prévoyant une augmentation salariale pour les aides ménagères wallonnes et flamandes, un mécontentement – légitime – s’est manifesté à Bruxelles. Tant chez les aides ménagères elles-mêmes que chez les responsables politiques bruxellois. Pour les syndicats, la position a toujours été claire : les travailleuses bruxelloises doivent bénéficier de la même augmentation salariale que leurs collègues en Flandre et en Wallonie. À travail égal, salaire égal !
Un consensus politique s’est rapidement dégagé à Bruxelles. Une discrimination fondée sur la Région est tout simplement inacceptable ! Le ministre compétent, Bernard Clerfayt, a présenté le mois dernier des propositions constructives visant à prévoir un financement supplémentaire pour les entreprises.
Mais pour les employeurs bruxellois, cela ne suffit pas. Pour leurs actionnaires, ce n’est jamais assez. Pourtant, le financement proposé est largement suffisant pour couvrir l’augmentation salariale demandée. L’attitude de la fédération patronale Federgon est tout simplement scandaleuse. Federgon continue de prendre les travailleuses en otage pour satisfaire les actionnaires… alors que de nombreuses entreprises commerciales de titres-services continuent de verser généreusement des dividendes.
Entre-temps, des propositions sont prêtes au Parlement bruxellois pour ancrer ce financement supplémentaire. Mais sans accord de Federgon, cela revient à offrir un chèque en blanc aux entreprises : il n’y a aucune garantie que les moyens supplémentaires seront utilisés pour une augmentation salariale. Les syndicats appellent les parlementaires à adapter les textes afin qu’aucun fonds supplémentaire ne soit versé aux entreprises sans garanties solides. Les aides ménagères mèneront une action le mercredi 8 octobre à 8h30 devant le Parlement bruxellois pour faire passer ce message haut et fort aux parlementaires.