Solidarité internationale sur le lieu de travail : stop aux livraisons militaires à Israël

La solidarité internationale et la paix dans le monde ne sont pas de simples mots. Pour les syndicalistes, ce sont des valeurs fondamentales qui orientent notre engagement — y compris au sein des entreprises. Face au génocide du peuple de Gaza, se taire ou ne rien faire n’est pas une option.

En tant qu’organisation syndicale, nous appelons non seulement à participer aux manifestations et actions de solidarité, mais nous prenons aussi des mesures concrètes dans les organes de concertation sociale des entreprises, sur base d’arguments juridiques et éthiques. Il faut à tout prix empêcher que du matériel militaire ou des biens à usage militaire produits en Belgique, soient livrés à Israël.

Que dit la loi ?

Le 17 juillet 2025, le juge des référés de Bruxelles a confirmé une interdiction stricte d’exportation et de transit de biens militaires vers Israël. Cette interdiction s’applique également aux produits dits à double usage — des biens pouvant servir à des fins civiles comme militaires.

Obligations internationales

Les principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits humains nous imposent de :

  • Respecter les droits humains, y compris dans les zones de conflit ;

  • Ne pas être complices de violations des droits humains ;

  • Appliquer le principe de vigilance (due diligence) dans les relations commerciales et les chaînes d’approvisionnement.

Ces principes sont contraignants pour les entreprises.

Démarches syndicales dans les entreprises

Notre indignation doit aussi se traduire sur le terrain. C’est pourquoi, nos délégués dans les entreprises potentiellement impliquées dans ces livraisons militaires sont sollicités pour aborder ce sujet dans les organes de concertation. Les représentants des travailleurs ont en effet le droit d’obtenir des informations sur la production et sur la commercialisation. Ces informations doivent leur permettre de comprendre l’évolution et les perspectives de l’entreprise — et donc aussi les implications éthiques de ses activités.

La production et l’exportation de biens qui contribuent à des opérations militaires contre des civils vont à l’encontre de nos valeurs syndicales. En tant que travailleurs et militants syndicaux, nous avons non seulement le droit, mais aussi la responsabilité de nous y opposer.