Nouveau décès sur un chantier de construction : silence assourdissant autour des indépendants
Ransart, jeudi 14 août 2025 . Un homme d’une trentaine d’années, ouvrier indépendant et patron de sa propre entreprise, perd la vie sur un chantier de rénovation. Un étançon, qu’il avait lui-même placé pour soutenir une poutre, cède et heurte violemment sa tête. Il meurt sur place.
Malgré la visite de la police, du parquet et de l’auditorat du travail sur les lieux de l’accident, le dossier est classé sans suite quelques jours plus tard. Le procureur du Roi de Charleroi a effectivement confirmé qu’il s’agissait d’un accident du travail, mais le statut d’indépendant de la victime ne permettait pas de poursuivre l’enquête sous l’angle du droit du travail.
Le secteur de la construction : un terrain miné
La construction reste l’un des secteurs les plus à risque pour les travailleurs en Belgique. Chaque année, des dizaines de travailleurs y perdent la vie ou sont gravement blessés. Ils sont souvent ouvriers mais parfois aussi chefs de micro-entreprises.
Si les ouvriers bénéficient d’une certaine protection via les règles de sécurité, les inspections et les syndicats, les indépendants sont souvent livrés à eux-mêmes.
Notre centrale appelle à un débat de société concernant la sécurité des travailleurs et leur santé. Nous voulons que toutes les précautions soient prises pour éviter les accidents mortels, peu importe ce qu’il en coûte et peu importe l’impact que cela peut avoir sur la productivité des entreprises. Parce que chaque vie compte, parce que chaque mort au travail est une tragédie évitable, nous appelons à une prise de conscience collective. La sécurité et la santé des travailleurs ne peuvent plus être reléguées au second plan.
La Centrale Générale ne cessera de le rappeler : protéger les travailleurs, c’est protéger la dignité humaine.
