Un accident mortel est inacceptable et ne doit pas rester sans réponse

Le 8 octobre, un grave accident de travail mortel s’est produit sur le site industriel « Ecodream » situé dans le zoning de Hermalle-sous-Huy. Un travailleur a tragiquement perdu la vie lors de travaux de terrassement. Alors qu’il se trouvait au bord d’une tranchée de plus de trois mètres de profondeur, la terre s’est dérobée sous ses pieds, provoquant sa chute et son ensevelissement. Malgré l’intervention rapide des pompiers, le travailleur était déjà décédé à leur arrivée.

L’auditorat du travail ainsi qu’un inspecteur du contrôle du bien-être au travail se sont rendus sur place. Des mesures de sécurisation ont été prises avant toute reprise du chantier. L’enquête devra établir les circonstances exactes de l’accident, vérifier le respect des normes de sécurité et déterminer les responsabilités éventuelles. 

Failles dans la prévention
Ce drame met une nouvelle fois en lumière les failles persistantes dans la prévention des accidents sur les chantiers. La Centrale Générale tient à rappeler ses revendications claires et urgentes en matière de sécurité et de prévention. 

Tout d’abord, nous exigeons un renforcement des contrôles préventifs. Chercher des responsabilités c’est bien mais cela ne se substitue pas au fait que l’inacceptable, l’accident mortel, ne DOIT PAS ARRIVER. Les inspections du travail doivent être plus fréquentes, systématiques et ciblées de manière préventive, notamment sur les chantiers impliquant des travaux de terrassement ou de grande profondeur. Il est inadmissible que des zones à haut risque soient encore trop souvent le fait de drames.

Ensuite, la formation obligatoire et continue des travailleurs doit, comme le Code sur le Bien-être le prévoit, être incontournable. Chaque travailleur doit recevoir une formation spécifique, régulièrement mise à jour, afin de pouvoir identifier les dangers et adopter les bons réflexes.

Par ailleurs, la sécurisation stricte des zones à risque est une autre exigence fondamentale. Avant tout début de travail en tranchée, des mesures concrètes doivent être mises en place : barrières physiques, systèmes d’alerte, protocoles de sécurité clairs et validés. Il ne peut y avoir de compromis sur la sécurité.

D’autre part, la responsabilité des employeurs doit également être pleinement engagée. En cas de manquement aux règles de sécurité, les entreprises doivent être tenues responsables, avec des sanctions dissuasives appliquées sans délai. La vie des travailleurs ne peut être mise en péril par des logiques financières.

Enfin, la Centrale Générale revendique une consultation syndicale continue et incontournable en matière de sécurité. Les CPPT quand ils sont présents, doivent être associés sans conditions à l’évaluation des risques et à la mise en œuvre des mesures de prévention sur chaque chantier. Leur expertise et leur proximité avec le terrain sont des atouts indispensables pour garantir une sécurité réelle et durable.

Ce drame ne doit pas rester un simple fait divers. Il doit être le déclencheur d’une prise de conscience pour des conditions de travail dignes, sûres et respectueuses de la vie humaine. La Centrale Générale continuera à œuvrer pour que chaque travailleur rentre sain et sauf chez lui, chaque jour.