Borealis : façade sociale ou pure logique d’économies ?
Trois ans après les révélations sur la traite des êtres humains sur leur chantier à Anvers, Borealis fait à nouveau parler d'elle. Cette fois, c'est une décision qui fait perdre leur travail à 83 travailleurs à Malines - pour une économie d'à peine 0,1 % sur les coûts globaux.
Que veut Borealis ?
Il semble que Borealis choisisse délibérément d'écarter les travailleurs belges "coûteux" :
50 % des travailleurs concernés ont plus de 50 ans.
1 personne sur 3 est même âgée de plus de 55 ans.
"Ces personnes ne représentent pas un coût mais un capital. Ils ont contribué à faire de Borealis une grande entreprise. Nous exigeons le respect de leur engagement et de leur expérience, ce qui ne se fait pas en interrompant unilatéralement la phase d'information et de consultation sans présenter un plan clair", a déclaré Bart Heyndrickx, secrétaire de la CSC bâtiment - industrie & energie (CSCBIE).
Qu'est-ce que Borealis oublie ?
Ces personnes ne sont pas des chiffres sur une feuille de calcul. Ce sont des travailleurs qui ont une famille, des personnes qui ont contribué à la réussite de l'entreprise :
La moitié des licenciements concerne des travailleurs ayant plus de 20 ans de service.
Ils ont activement contribué aux gains importants de Borealis.
Borealis est financièrement solide et dispose d'un capital important.
Plus d'un milliard d'euros de dividendes ont déjà été versés aux actionnaires depuis le début de l'année.
Économiser sur les personnes n'est pas une nécessité ici, mais un choix conscient. Un choix qui rapporte à l'entreprise plusieurs millions par an mais qui plonge 83 familles dans l'incertitude.
Que veulent les travailleurs ?
Le personnel veut aider à réfléchir à la manière dont ils peuvent rester utiles à Borealis à l'avenir. La volonté de mener des actions est élevée.
"Les travailleurs sont profondément déçus. Avec eux, nous voulons voir comment nous pouvons transmettre ce signal à l'entreprise d'une manière forte et claire - si nécessaire par des actions ciblées", nous prévoyons une première action demain devant les portes de Borealis Malines conclut Diana Minten, secrétaire du SETCa.
