L’évolution du groupe CRH est rythmée par des opérations financières transnationales. Ils achètent et vendent sans cesse des entreprises. Entre 2014 et 2017, CRH a vendu environ 30% de ses activités. Et dans le même temps CRH a acquis pour près de 10 milliards d’€ d’entreprises et autres capacités. 

Ainsi, le groupe CRH a acquis des pans entiers des groupes Lafarge et Holcim, ce qui lui a permis de doubler sa production de ciment et d’augmenter fortement sa production de granulats et de readymix. 

Le groupe CRH réalise donc une bonne partie de ses profits sur une base financière. Mais aussi en faisant des économies en interne. Et les objectifs annoncés d’ici à 2021 ne laissent rien présager de bon pour l’emploi dans le groupe (surtout dans le secteur de la distribution).

Quelle évolution des droits syndicaux au sein de CRH ?

Les 23 et 24 juillet dernier, le groupe CRH a organisé la réunion annuelle de son Euroforum. Comme d’habitude, le groupe a fait moins que le minimum en matière d’information et de consultation des travailleurs au niveau européen. Si la réglementation européenne était respectée, le groupe CRH devrait informer et consulter les représentants à l’Euroforum / au Comité d’entreprise européen dans le cadre de toutes les opérations de cessions-acquisitions qui concernent plus d’un pays du périmètre européen de CRH. Au lieu de cela, les représentants syndicaux  européens ont eu droit à un powerpoint pour seule explication. Et uniquement en anglais !

Quelle stratégie syndicale  au sein de CRH ?

Les travailleurs ont des droits, y compris au niveau européen. Pour affronter CRH, un réseau syndical transnational a vu le jour. Cette intersyndicale réunit déjà des représentants de 9 pays d’Europe. C’est Erik Stevens qui représente la Centrale Générale - FGTB. Erik est délégué dans l’entreprise Schelfhout, présente en Hainaut et dans le Limbourg. Avec Erik et les collègues et camarades d’autres pays, nous comptons bien mettre fin à 20 ans d’inertie de CRH.

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