Nos priorités pour les années à venir

En décembre dernier, 700 militants syndicaux participaient au congrès statutaire de le Centrale Générale - FGTB. Ils se sont exprimés sur les positions et lignes de conduite que notre centrale adoptera pour les quatre années à venir, nos axes prioritaires. Nous en passons certains en revue.

La Centrale Générale – FGTB tenait en décembre dernier son congrès statutaire. Un événement important dans le processus décisionnel démocratique. En effet, 700 militants syndicaux étaient présents à Blankenberge afin de représenter les affiliés de toutes nos sections régionales. Ce sont eux qui se sont exprimés sur les positions et lignes de conduite que notre centrale adoptera pour les quatre années à venir. On parle d’axes prioritaires. Quels sont-ils ? Quels sont nos objectifs ? Voyons ensemble quelques-uns d’entre eux.

Il est important de savoir que les délégués se sont exprimés sur ces axes prioritaires, ils ont pu donner leur avis, demander des améliorations ou des ajoutes. Des votes ont ensuite eu lieu. Le texte final permet donc d’avoir un reflet très fidèle de ce qui se vit au cœur même de notre centrale.

Des emplois de qualité, pour tous

L’emploi est au cœur même de notre travail syndical. Certes, nous voulons du travail, mais plus encore, nous voulons des emplois de qualité, qui permettent aux travailleurs d’en vivre dignement. C’est pour cela que le contrat à durée indéterminée à temps plein doit rester la norme. Or, les emplois précaires gagnent de plus en plus de terrain : l’intérim, la mise à disposition et la sous-traitance, sans parler du dumping social. Toutes ces formes de travail précarisé ont pour objectif de rendre les travailleurs taillables et corvéables à merci, de les mettre en concurrence les uns avec les autres, au seul profit de l’employeur. Non seulement nous dénonçons ces abus, mais nous proposons aussi des solutions.

Il va de soi que ces emplois de qualité, nous les revendiquons pour tous, hommes et femmes. Il est inadmissible qu’à travail égal, des femmes gagnent toujours moins que leurs collègues masculins ou encore qu’une femme soit lésée suite à un congé de maternité.

En tant que syndicat, nous sommes également attentif à ce que les nouvelles technologies n’aient pas d’impact négatif sur la santé des travailleurs et que ces innovations débouchent sur des créations d’emplois. Nous sommes aussi les fervents défenseurs d’une économie durable, créatrice d’emplois durables.

Salaires, sécurité sociale et fiscalité

Il n’est pas logique que les richesses produites grâce aux travailleurs bénéficient de plus en plus aux actionnaires et servent de moins en moins à rétribuer le travail. A ce propos, la liberté de négocier les salaires est un élément essentiel que le gouvernement et les patrons tentent de faire passer à la trappe mais nous ne l’entendons pas de cette oreille. En parallèle, il est aussi essentiel d’avoir une fiscalité juste.

En outre, la solidarité fédérale est pour nous un élément crucial. Pour nous, la sécurité sociale, la législation sociale et la concertation sociale doivent rester des matières fédérales. En effet, c’est l’unique manière de préserver la solidarité entre tous les travailleurs. Bien entendu, nous suivons de très près tous les transferts de compétences et nous adaptons notre fonctionnement.

Santé et sécurité

Les politiques en font une évidence : puisque nous vivons plus vieux, nous devons travailler plus longtemps. Sauf qu’ils oublient de tenir compte de l’espérance de vie en bonne santé. Pour une centrale ouvrière comme la nôtre, c’est inadmissible. Le travail pénible, de nuit ou en équipes sont autant de facteurs qui doivent être pris en compte. C’est d’ailleurs pour cette raison que des mécanismes comme la prépension et la pension anticipée doivent être maintenus. En outre, il est inconcevable que l’on veuille nous faire travailler plus longtemps alors que dans le même temps, les employeurs ne font rien pour permettre aux travailleurs de rester actifs plus longtemps. Nous nous insurgeons aussi contre le fait que le travail de nuit et en équipes, pourtant particulièrement néfastes pour la santé, bénéficient de subventions salariales qui les rendent particulièrement attractifs pour les patrons.

Liberté de négociation et d’action syndicale

La devise de notre syndicat pourrait être la suivante : négocier aussi longtemps que possible, mener des actions dès que c’est nécessaire. A ce propos, nous devons adapter nos actions à des secteurs particuliers comme les services, le non-marchand et la construction. Pour cela, nous sommes constamment à la recherche de nouvelles formes d’actions, adaptées à chaque secteur.

L’Europe et le monde

L’Europe sociale reste notre objectif. Cela commence par la poursuite de la lutte contre le dumping social sous toutes ses formes. Mais nous agissons aussi via les Comités d’entreprise européens. Ils ont un rôle important à jouer pour relayer l’action syndicale au niveau européen.
Nous nous investissons aussi dans les mouvements citoyens européens qui mènent des actions pour une Europe qui investit dans l’emploi et l’économie durable, dans le progrès et la protection sociale.

A côté de cet aspect, la solidarité internationale reste pour nous primordiale. C’est d’ailleurs pour cela que nous soutenons des syndicats dans plus de 10 pays, nous les aidons à s’organiser syndicalement et à défendre les droits de leurs travailleurs.

Ces axes prioritaires nous occuperons donc pour les quatre années à venir, mais c’est dès aujourd’hui que nous nous organisons afin de les concrétiser. C’est un travail de longue haleine, et nous savons que ce n’est qu’avec le soutien de nos 430.000 affiliés que nous pourrons y arriver.

Consulter l'ensemble de nos axes prioritaires pour les quatre prochaines années

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