La hausse de la pension pour les carrières mixtes est avant tout le fruit de la concertation sociale

Le ministre des Pensions a annoncé une hausse de la pension minimale pour les pensionnés ayant effectué une carrière mixte. Présenté comme un cadeau du gouvernement, cette mesure est en fait le fruit de la concertation sociale.

Le ministre des Pensions vient d’annoncer une hausse de la pension minimale pour les pensionnés ayant travaillé comme salarié et comme indépendant (carrière mixte). Il présente cette mesure comme un cadeau du gouvernement ; il n’en est rien. Il s’agit avant tout de l’exécution d’une décision des interlocuteurs sociaux concernant l’affectation de l’enveloppe bien-être.

La CSC, la FGTB et la CGSLB continuent de dénoncer la manière dont procède le ministre : celui-ci ignore la concertation sociale quand cela l’arrange, préférant passer en force quand il s‘agit de discuter du relèvement à 67 ans de l’âge de la pension, mais il récupère le travail des interlocuteurs sociaux à son profit (sans même les mentionner) lorsqu’il s’agit de mesures visant à améliorer le bien-être de la population.

L’augmentation du montant de la pension minimale pour les carrières mixtes prouve l’utilité de la concertation sociale, utilité dont le ministre semble ici convaincu puisqu’il annonce la mesure avec satisfaction. Mais il ne reconnaît pas que c’est la concertation sociale qui a permis d’aboutir à ce résultat.

De plus, malgré les efforts des interlocuteurs sociaux, le saut d’index ainsi que le non-respect des accords en termes de fiscalité risquent d’avoir pour conséquence que les augmentations obtenues d’un côté soit reprises de l’autre côté via l’impôt. Cela nuira lourdement aux pensionnés et remettra en cause les augmentations obtenues grâce aux interlocuteurs sociaux.