Non à la discrimination des femmes et des pensionnés !

L’ensemble des mesures d’économies décidées par le gouvernement Michel touche tout le monde (ou presque), les actifs comme les non-actifs.
Avec la dernière mesure annoncée, plus personne ne pourra nier qu’une nouvelle fois, les pensionnés et les personnes qui doivent vivre d’une allocation, et principalement les femmes, sont plus particulièrement en ligne de mire.
Dans le cadre du Tax-shift, le gouvernement a augmenté les impôts via la TVA et les accises. Les actifs reçoivent une légère compensation en contrepartie (par l’impôt des personnes physiques). Mais il n’en va pas de même pour les pensionnés et autres bénéficiaires d’allocations. Pour eux, la perte est double car ils paieront de plus en plus d’impôts en raison de la non-indexation, à l’avenir, de leur déduction fiscale.
La ‘correction sociale’ que le gouvernement prévoit est une triple supercherie. Une gifle en plein visage de ceux qui, en fin de mois, parviennent péniblement à joindre les deux bouts. Seuls les pensionnés avec une pension minimum, 45 années de carrière et un nombre minimum de jours de travail réellement prestés sur leur carrière, recevront 1% d’augmentation de leur pension. Dans les faits, cela signifie qu’une grande majorité de personnes ne bénéficiera pas de cette mesure : les femmes (qui, en moyenne, ont une carrière plus courte), la plupart des pensionnés, les malades, les demandeurs d’emploi, les prépensionnés, les victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle.
Les femmes sont à nouveau dans la ligne de mire du gouvernement Michel. On sait qu’en Belgique, les pensions sont déjà parmi les plus basses d’Europe. Ce constat se vérifie certainement pour les femmes qui parviennent plus difficilement à une carrière complète. 75% des femmes qui sont parties à la pension en 2014 n’avaient pas une carrière complète. Elles ont donc déjà les pensions les plus basses, mais en plus, elles ne relèvent pas de la catégorie que le gouvernement entend consoler en octroyant quelques miettes.
Pour les syndicats, ceci est inacceptable. La FGTB, la CSC et la CGSLB mettent aujourd’hui ce point important à l’agenda. Nous voulons faire pression sur le gouvernement Michel afin qu’il corrige ses mesures.
Nous exigeons une véritable compensation sociale pour toutes les allocations, de façon à ce que l’augmentation des factures puisse réellement être neutralisée. Nous ne voulons pas que les gens aient à choisir entre se chauffer ou se nourrir.
Nous exigeons une pension digne et décente, qui permette à tout un chacun de vivre.
Nous exigeons aussi que toutes les discriminations sur le marché du travail soient supprimées pour que les femmes aient enfin la perspective d’une pension égale à celle de leurs collègues masculins.
Dans le dossier presse, vous trouverez tous nos arguments étayés par des chiffres, avec un accent plus particulier sur la situation des femmes.