Federgon refuse de respecter l’accord salarial : les aide-ménagères une fois de plus prises en otage

Le 7 juillet dernier, un accord a été conclu dans le secteur des titres-services entre les syndicats et les fédérations patronales, en présence des cabinets de la ministre flamande Zuhal Demir et du ministre wallon Pierre-Yves Jeholet. Cet accord prévoyait une augmentation salariale de 0,77 € par heure pour les aide-ménagères en Flandre et en Wallonie à partir du 1er juillet, ainsi qu’une prime brute rétroactive couvrant la période du 1er mars au 30 juin.
À notre grande consternation, Federgon refuse aujourd’hui de respecter cet engagement. La fédération patronale conditionne le paiement de cette augmentation à la réception des subsides publics liés à l’augmentation du prix du titre-service, alors même que rien dans l’accord ne lie ces deux éléments. Pire encore, Federgon refuse de signer la convention collective de travail (CCT) avant le 17 septembre, retardant ainsi la formalisation juridique de l’accord.
Une manipulation inacceptable
Les arguments avancés par Federgon sont faux et trompeurs. Le versement des subsides régionaux flamands ne sont en aucun cas liés à l’augmentation salariale effective à partir du 1er juillet. Les entreprises wallonnes, qui bénéficient déjà de l’augmentation de 1 € depuis plus d’un an, n’ont aucune excuse pour ne pas appliquer immédiatement la hausse salariale.
Un accord est un accord….sauf pour Federgon !
Aucun élément nouveau ne justifie un quelconque report ou ajustement de l’accord signé. Les employeurs présents lors de la conclusion de l’accord, en présence des représentants ministériels, doivent honorer leur signature. Ne pas le faire constitue une grave atteinte à la confiance et un mépris pour les dizaines de milliers d’aide-ménagères qui accomplissent chaque jour un travail essentiel pour un salaire encore trop modeste.
Un appel à la responsabilité politique
Nous appelons la ministre Zuhal Demir et le ministre Pierre-Yves Jeholet à faire respecter l’accord et à sanctionner les employeurs qui refuseraient de s’y conformer. La ministre Demir a d’ailleurs confirmé au Parlement flamand que l’augmentation salariale devait bien entrer en vigueur au 1er juillet, indépendamment du versement des subsides.
Notre message à Federgon est clair : une parole est une parole. Cessez de prendre les aide-ménagères en otage.