Le marchandage d’Accent Jobs est contraire au modèle social belge

Hier, lors de la commission paritaire de l’intérim, Dominique Meyfroot, porte-parole de la FGTB-Intérim, a tenu à réagir face aux pratiques totalement inacceptables d’Accent Jobs.

Hier, lors de la commission paritaire de l’intérim, Dominique Meyfroot, porte-parole de la FGTB-Intérim, a tenu à réagir face aux pratiques totalement inacceptables d’Accent Jobs. Voici un extrait de son intervention: 

"Nous constatons avec effroi qu’Accent Jobs tente de manipuler les élections sociales. Or, celles-ci sont l’une des bases du modèle social belge. Ce que cette entreprise fait ou tente de faire est contraire aux principes de ce modèle social.

Cette attitude est contraire aux réglementations européennes et internationales. Selon le professeur émérite Othmar Van Achter, le fonctionnement d’un futur organe consultatif est entravé. On parle ici de faits punissables. Le ministre de l’emploi Kris Peeters, qui parle au nom du gouvernement, désapprouve lui aussi ces pratiques, tout comme les partis de l’opposition qui condamnent eux aussi ces faits.

En tant que syndicat, nous tenons à condamner le plus formellement possible le comportement d’Accent Jobs. Si le dialogue social est manipulé par une entreprise aux pratiques honteuses, alors dans ce cas, la commission paritaire est elle aussi manipulée dans la mesure où nous faisons partie de cette concertation sociale.

Nous interpellons donc tant Federgon que la FEB et demandons qu’elles se distancient des pratiques d’Accent Jobs et souhaitons qu’elles rappellent l’entreprise à l’ordre. »

En guise de réponse, Herwig Muyldermans de la fédération patronale du secteur de l’intérim Federgon, a réagi en affirmant qu’il s’agit d’un dossier d’entreprise, pas d’un dossier sectoriel , qu’il n’allait pas renier Accent Jobs en public, même s’il a reconnu que l’attitude d’Accent Jobs n’était certainement pas opportune ni sensée".

La FGTB estime que la réaction de Federgon est médiocre. La fédération patronale élude le débat public et ne prend pas ses responsabilités en rappelant un de ses membres à l’ordre.