Suppression de la règle des 48h dans l’intérim, une grande avancée pour les intérimaires

C’est ce mardi que l’accord prévoyant la suppression définitive de la règle des 48 heures pour les contrats d’intérim a enfin été officialisée au sein du CNT.

C’est ce mardi que l’accord prévoyant la suppression définitive de la règle des 48 heures pour les contrats d’intérim a enfin été officialisée au sein du CNT.

Concrètement, à partir du 1er octobre 2016, il ne sera plus possible de signer le contrat dans les 48 heures après le début du travail de l’intérimaire. Un contrat pour travail intérimaire devra désormais obligatoirement être signé – comme c’est le cas pour tous les autres contrats à durée déterminée – avant que l’intérimaire ne commence à travailler.

Cet accord constitue un énorme pas en avant dans la lutte contre les abus dans le secteur intérimaire et répond à une revendication que la FGTB avance depuis plusieurs années. En effet, il arrive fréquemment que des missions qui étaient initialement prévues pour une semaine, soient converties en missions d’un jour dès que l’intérimaire tombe malade. Cette pratique fera désormais partie du passé puisque le contrat sera fixé avant que l’intérimaire ne commence à travailler.

Dans le même temps, un cadre a également été fixé pour les contrats de travail électroniques pour travail intérimaire avec signature électronique. Parallèlement, l’application Interim@Work sera lancée en octobre prochain. Cette application permettra aux intérimaires de vérifier si l’agence d’intérim les a bien déclarés à l’ONSS et ce, pour tous les contrats de travail intérimaire.

Pour Dominique Meyfroot, porte-parole de la FGTB Intérim, c’est une grande avancée en faveur des droits des intérimaires :

« Nous nous battons depuis des années pour la suppression de la règle des 48 heures. Cette mesure évitera bien des abus, notamment en cas de maladie du travailleur. Mais d’un autre côté, nous restons vigilants. Nous devons à tout prix éviter que la prolifération des contrats électroniques – et la rapidité avec laquelle ils peuvent être envoyés - n’entraine une recrudescence des contrats journaliers successifs, ce qui serait un désastre pour les intérimaires ».