La FGTB rejette le projet d’AIP 2019-2020

« Le projet d’AIP n’offre pas de réponse suffisante aux préoccupations légitimes des travailleurs de ce pays »

Aujourd’hui, 26 mars, le Comité fédéral de la FGTB, comprenant des représentants de tous les secteurs et régionales, a rejeté le projet d’AIP 2019-2020 avec une majorité de 56%. Le Comité Fédéral estime que le projet n’offre pas de réponse adéquate aux demandes légitimes des travailleurs relatives à une augmentation du pouvoir d’achat et à de meilleures conditions de travail, surtout pour les travailleurs aves les plus bas salaires. La FGTB exige que le gouvernement et le parlement s’attellent encore à des mesures socialement justes, au niveau des allocations sociales comme de la fin de carrière.

La FGTB est arrivée à cette conclusion au terme d’un vaste processus d’information et de consultation de sa base mené au cours des semaines écoulées. Malgré les points positifs, comme les propositions relatives aux emplois de fin de carrière et aux RCC, les militants estiment que le projet d’accord n’offre pas de réponse suffisante aux aspirations des travailleurs en matière de renforcement du pouvoir d’achat, en particulier pour les travailleurs qui ont des bas salaires :

  • Ainsi, les salaires minimums progressent à peine. 10 cents de plus par heure, c’est vraiment très peu dans le cadre d’une revalorisation des salaires minimums vers 14 euros par heure.
  • A la suite de notre grève nationale, la marge initiale a été relevée, mais une marge de négociation maximale de 1,1% n’est pas proportionnelle à l’augmentation de la productivité au niveau de l’économie.
  • Il n’y a aucune avancée notable, ni en matière de formation, ni en matière de travail faisable. Le nombre d’heures supplémentaires (volontaires) a en revanche bien été relevé.

Nous exigeons de ce gouvernement et de ce parlement :

  • Qu’ils exécutent intégralement les propositions communes en vue d’une adaptation au bien-être des allocations sociales. L’avis sur la concrétisation de l’enveloppe bien-être est en effet indépendant de la concertation relative à un AIP.
  • Qu’ils garantissent que des accords soient possibles sur des conditions équitables pour la prise d’un emploi de fin de carrière ou d’un RCC (régimes spéciaux). Comme ils n’ont pas développé de régime de pension pour les métiers pénibles, c’est le moins qu’ils puissent faire pour une fin de carrière équitable.

La FGTB demande que le prochain gouvernement s’attelle sans tarder à :

  • Une profonde réforme de la loi salariale de sorte que les salaires puissent de nouveau correspondre, par le biais des négociations, à la hausse de la productivité.
  • Un cadre favorable au relèvement des salaires minimums vers 14 euros/2300 euros.

Le Comité fédéral de la FGTB a dès lors décidé de poursuivre sa vaste campagne de sensibilisation et sa réflexion sur des actions à mener.

Communiqué de presse de la FGTB - 26 mars 2019