Le président Trump agite l’épée de Damoclès sur Cuba

Donald Trump, le président des Etats-Unis, va resserrer davantage l’embargo contre Cuba. Depuis la ratification de la loi Helms-Burton (1996), qui constitue la base légale de ce blocus, tous les présidents ont toujours suspendu- et ce tous les 6 mois- l’application du fameux Titre III de cette loi. Mais le 4 mars de cette année, Trump a rompu avec cette routine.

De quoi s’agit-il? Le Titre III de la loi Helms-Burton laisse le droit aux citoyens américains de porter plainte ‘contre ceux qui tirent avantage de leurs possessions antérieures confisquées par le gouvernement cubain’. Vu qu’après la révolution de 1959, une grande partie de l’économie a été mise sous le contrôle du gouvernement, cela signifie que presque toutes les entreprises cubaines risquent d'être poursuivies. Déjà en 1998, Fidel Castro avait dénommé le Titre III “l’épée de Damoclès” qui pendait sur le commerce international et la souveraineté de Cuba.

200 entreprises cubaines

Le 4 mars, Trump a activé une application partielle du Titre III en se donnant le temps jusqu’au 1er mai pour prendre des mesures supplémentaires. Comme 1ère étape, il a déjà publié une liste de 200 entreprises cubaines contre qui une procédure judiciaire peut être lancée. Mais une application intégrale du Titre III signifierait aussi que toute entreprise étrangère qui fait du commerce ou qui investit à Cuba, risque un procès.

Le Président Trump entre ainsi dans le jeu des exilés cubains fortunés qui vivent dans le luxe à Miami et qui veulent par cette voie réclamer leurs propriétés perdues à Cuba via un tribunal américain. Cette mesure peut entraîner un raz-de-marée de procès contre les entreprises cubaines, mais également étrangères. Il est indiscutable que le Titre III s’oppose à tous les principes du commerce mondial. Cette décision du Président américain suscite par conséquent une protestation mondiale.

Il est temps d’agir : défiez les têtes de liste de prendre position

Protester n’est pas suffisant. Le blocus sape le développement social et économique du peuple cubain. En plus, l’embargo a des répercussions jusqu’en Belgique. En effet, certaines banques dans notre pays refusent d’effectuer des virements à Cuba. Même les paiements au sein de l’Union européenne qui contiennent une référence à ‘Cuba’ dans le nom du destinataire ou dans la communication, ne sont pas effectués par ces banques. Voilà pourquoi l’action contre le blocus reste nécessaire.

Ceux qui n'ont pas encore signé la pétition contre le blocus peuvent toujours le faire via le site web. Nous voulons collecter 3 500 signatures d'ici la fin du mois de mai.
Et le 26 mai, il y a des élections pour le Parlement flamand, fédéral et européen. La Coordination pour la levée du blocus s'adressera aux dirigeants des partis démocratiques en leur demandant de prendre position sur le blocus américain contre Cuba. Nos exigences sont claires:

  • Condamnez le blocus et demandez qu'il soit levé.
  • Arrêtez la complicité belge et européenne à ce blocus.
  • Prendre des initiatives concrètes contre les conséquences négatives du blocus pour Cuba et pour l’Europe.

Plus d'info sur: https://nonaublocus.be