Les aide-ménagères se font entendre !

Le 28 novembre, plus d'un millier d’aide-ménagères du secteur des titres-services sont descendues dans les rues de Bruxelles pour obtenir de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. A coup de ‘casserolades’, slogans et huées, elles sont venues faire entendre leurs revendications devant les bureaux de  Tempo Team et de la fédération patronale Federgon. En décembre, de nouvelles actions ont eu lieu devant deux sociétés de titres-services, à Bruges et Hoeselt.

Les travailleuses réclament une augmentation salariale de 1,1%, comme cela est prévu dans le cadre de la norme salariale nationale. Selon les employeurs, il n’y aurait pas marge pour cela et ils ne veulent accorder que quelques miettes. Mais dans le même temps, de nombreuses entreprises de titres-services engrangent de plantureux bénéfices et accordent de généreux dividendes. Et en plus, ce sont ces mêmes entreprises qui occupent le plus de travailleurs. Prétendre qu’il n’y a pas d’argent alors qu’il est mal utilisé, c’est se moquer des travailleuses. 

Pour de nombreuses aide-ménagères, il n’est pas facile d’arriver à boucler les fins de mois. Dans le secteur, le salaire minimum est de seulement 11,04 € brut/heure et la majorité des travailleuses est occupée à temps partiel. Enfin, c’est un travail très physique qu’il est pratiquement impossible de tenir jusqu’à la pension. Notons aussi que les possibilités de formation sont quasiment inexistantes, certainement au sein des entreprises commerciales.

Jusqu'à présent, c’est le silence radio du côté des employeurs, dès lors, nous poursuivons nos actions. On oublie trop souvent que grâce au travail des aide-ménagères, plus d’un million de familles jouissent au quotidien d’une maison propre. Elles méritent plus de respect, de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.