Covid-19 et vaccination en Palestine

Depuis le début de l’année, Israël se positionne comme le champion de la vaccination au niveau mondial. Le pays vaccine à tour de bras sa propre population (56% sont totalement vaccinés), mais exclut le territoire palestinien de sa stratégie. En tant que puissance occupante, Israël a pourtant l’obligation de protéger la population du territoire qu’il occupe. Cette discrimination est une nouvelle preuve du régime d’apartheid appliqué par Israël aux Palestiniens.

Les Palestiniens ont subi leur pire vague de COVID-19 en mars et avril 2021, avec un pic de près de 3 000 nouveaux cas par jour. Fin avril, ce chiffre était retombé à 1 000 nouveaux cas par jour. La bande de Gaza dirigée par le Hamas, où les chiffres ne sont pas fiables, a enregistré des taux d’infection record le mois dernier.

Début mai, seuls 3,6 % des Palestiniens avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, et moins de 1 % étaient complètement vaccinés. Ces chiffres incluent les plus de 100 000 travailleurs palestiniens qu’Israël a vaccinés depuis mars, car étant en contact régulier avec des Israéliens sur leur lieu de travail. Mais Israël s’est abstenu de lancer une campagne de vaccination de l’ensemble de la population palestinienne, malgré les appels d’organisations non gouvernementales israéliennes, une pétition adressée à la Cour suprême de justice et les demandes pressantes d’experts sanitaires.