La direction de TotalEnergies plonge les travailleurs dans l'incertitude

Le 19 juin, les syndicats de TotalEnergies se sont concertés au-delà des frontières à la suite de la vague d'inquiétude qui s'est emparée des travailleurs parce que la direction compte vendre la totalité ou une partie de son réseau de stations-service en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et au Luxembourg au groupe canadien Alimentation Couche-tard (projet Rodin). Cette opération concerne 3.000 travailleurs directs et des milliers de travailleurs indirects.

Plus de 3 mois après l'annonce de la reprise, les travailleurs restent dans l'incertitude quant à leur avenir. La direction refuse d'entamer un dialogue avec les syndicats en Belgique et aux Pays-Bas. Ces derniers réclament de solides garanties d'emploi pour les travailleurs à long terme et ce, tant pour les travailleurs qui restent chez TotalEnergies que pour ceux qui passent au groupe Alimentation Couche-tard. ‘C'est la moindre des choses que l'on puisse attendre d'une entreprise qui a enregistré un nouveau bénéfice record cette année’’, affirment les syndicats.

Avec cette acquisition, et compte tenu de la transition industrielle, les transformations chez TotalEnergies ne vont pas s'arrêter. C'est pourquoi les syndicats de TotalEnergies appellent à une transition industrielle fondée sur un dialogue social renforcé afin d’aboutir ensemble à des changements créateurs d'emplois de qualité pour chaque travailleur de l'entreprise. Dans ce cadre, ils souhaitent rencontrer la direction dans les meilleurs délais pour discuter des aspects sociaux du projet Rodin en particulier et des évolutions futures du groupe en général.

Lire aussi l'interview  d'Eric Lambert, délégué syndical TotalEnergies raffinerie Anvers.