Négociations capitales dans les titres-services. Le ministre Jeholet apporte une solution !

Demain se tiendront les négociations importantes pour l’avenir des 150.000 aide-ménagères du secteur des titres-services. Depuis des mois, les discussions piétinent entre les syndicats et les employeurs. Pourtant, la demande des aide-ménagères est claire: elles sont 99% à vouloir une hausse salariale de 1€ brut. C’est un moment décisif : l’occasion d’apporter une amélioration concrète et durable au pouvoir d’achat des aide-ménagères.
Lors de la dernière réunion, tous les interlocuteurs présents s’étaient montrés ouverts à discuter d’une augmentation du brut, à l’exception de Federgon. La fédération patronale des entreprises commerciales reste bloquée sur des mécanismes alternatifs ne répondant pas à la demande principale des aide-ménagères.
Il n’est plus question de négociations communautaires. De par ses déclarations de ce jour, le ministre Jeholet met les entreprises face à leurs responsabilités.
Chaque région dispose des mêmes moyens et d’un budget suffisant pour concrétiser cette augmentation. Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté des employeurs.
Dans son interview de ce matin sur Matin Première, le Ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, a clairement indiqué que si aucun accord n’est trouvé, l’augmentation de 1€ de subvention accordée aux entreprises wallonnes depuis 2024 sera tout simplement retirée. Une déclaration que nous suivrons avec beaucoup d’attention dans sa mise en application.
Au-delà de l’accord sectoriel, il est également nécessaire de prévoir un encadrement des frais facturés aux clients. Trop d’abus sont aujourd’hui constatés : des abonnements mensuels sont facturés même en l’absence de prestations par exemple. Si rien n’est fait, le risque est réel de voir réapparaître le travail au noir – un phénomène que ce système était censé éradiquer.
Les syndicats appellent à un encadrement strict et transparent de ces frais.
Dès lors, nous entendons les déclarations du Ministre mais restons vigilants face à la mise en œuvre effective. Il est temps de cesser de jouer avec l’avenir de celles qui tiennent à bout de bras ce secteur.
Les aide-ménagères méritent une reconnaissance concrète, durable et équitable. 1€ brut de plus par heure, c’est bien plus qu’un chiffre : c’est la reconnaissance juste de leur travail.