Meilleurs voeux 2026
En juin dernier, la Confédération Syndicale Internationale a présenté l’indice CSI des droits dans le monde 2019. Force est de constater que les droits syndicaux ne s’améliorent pas, la situation empire d’année en année.
Comme chaque année, l’indice CSI a établi un classement relatif aux droits des travailleurs, tant dans la loi que dans la pratique pour 145 pays. Les conclusions du rapport sont alarmantes :
Ces chiffres font froid dans le dos. Défendre les droits de travailleurs se compliquent d’année en année. Des travailleurs ont été arrêtés et détenus dans 25% des pays d’Europe, dont la Belgique ! Même si la répression n’est pas vraiment comparable avec la violence que connaissent certains autres pays du monde, la pression exercée sur les libertés syndicales dans notre pays inquiète. Les travailleurs de notre pays ont eux aussi subi de plein fouet la politique de démolition sociale qui s’étend dans le monde.
Ainsi, en 2018, 18 membres de la FGTB ont été poursuivis pour "entrave méchante à la circulation" lors d’une grève. A l’heure actuelle, la procédure est toujours en cours. Citons également le président de la section de la FGTB d’Anvers, Bruno Verlaeckt, qui a fait l’objet d’une condamnation, mais sans sanction. Il avait été arrêté et privé de liberté durant plusieurs heures lors d’une manifestation pacifique, qui consistait à mettre en place des piquets de grève pour attirer l’attention du public sur nos revendications. Même en l’absence de sanction, la FGTB a fait appel de cette condamnation qui porte atteinte aux libertés syndicales. Mais ce jugement a été maintenu par le Tribunal du travail d'Anvers (plus d’info).
Pour Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, il est temps de changer les règles pour que les citoyens retrouvent leur espoir en la démocratie : « Les syndicats se trouvent en première ligne d’une lutte pour revendiquer les droits et libertés démocratiques face à la cupidité des entreprises à laquelle sont soumis les gouvernements de manière à porter atteinte aux droits des travailleurs. Nous avons besoin d’un nouveau contrat social entre travailleurs, gouvernements et entreprises afin de restaurer la confiance. »