Front commun syndical : limiter les activités de la chimie aux activités essentielles à la population

Le front commun syndical de la chimie a pris connaissance de l’arrêté ministériel définissant les entreprises considérées comme essentielles à la population. Actuellement, force est de constater que cette liste ne tient pas compte de la spécificité du secteur de la chimie. De trop nombreux travailleurs sont obligés de prendre des risques inconsidérés et de mettre leur santé en péril pour assurer la production de biens et produits non-essentiels. Pour les organisations syndicales, il est crucial de préciser la liste des activités cruciales afin de freiner la propagation du virus et d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs du secteur de la chimie.

Quelques heures après l’entrée en vigueur des mesures de confinement, le front commun syndical doit déjà tirer la sonnette d’alarme. En effet, à l’heure actuelle, l’ensemble des entreprises du secteur de la chimie sont reprises de manière univoque et sans distinction relative à la nature de leurs activités, dans la liste des activités cruciales et essentielles à la population. Or, vu la grande diversité de branches dans ce secteur, il apparaît clairement que toutes les activités ne remplissent pas une mission indispensable pour la population. Il est donc urgent d’affiner cette liste afin de tenir compte de la réalité du secteur de la chimie, de limiter la propagation du virus et d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs du secteur de la chimie. 

La sécurité des travailleurs avant tout !

La CSCBIE, la CNE, la CGSLB et la FGTB Chimie s’adressent prioritairement au groupe de gestion du risque économique (Economic Risk Management Group - ERMG) qui se réunira aujourd’hui (19 mars) à 19h sous la présidence du docteur Piet Vanthemsche et du gouverneur de la Banque nationale de Belgique Pierre Wunsch. Ce groupe est notamment chargé de « définir les activités économiques critiques afin d’en garantir la continuité ».

Dans l’espoir qu’ils définissent un périmètre affiné et circonscrit aux activités réellement essentielles à la population, les syndicats demandent qu’ensuite le recours au télétravail et, à défaut, à la distanciation sociale soient obligatoirement appliqués dans ces entreprises. Actuellement, et selon l’arrêté ministériel adopté hier, ces mesures d’urgences et de précautions indispensables à la lutte contre la propagation du coronavirus ne s’appliquent pas obligatoirement aux entreprises du secteur de la chimie.

L’urgence sociale !

Il apparaît aussi urgent de prendre des mesures afin que la crise sanitaire ne se transforme pas en crise sociale. A ce propos, les organisations syndicales plaident pour que le revenu des travailleurs concernés par le chômage temporaire soit intégralement garanti.

Ensemble, contre le coronavirus

En ces temps de crise, il est fondamental de tout mettre en œuvre afin de vaincre cet ennemi commun. A cet égard, les organisations syndicales plaident pour un rassemblement des forces vives du secteur. Une concertation sociale efficace et réfléchie, une sérénité des discussions, et une information de qualité sont les ingrédients indispensables pour lutter efficacement contre le coronavirus et assurer la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs et par là même occasion de l’ensemble de la population. Les organisations syndicales en appellent donc au sens des responsabilités des employeurs et de la fédération patronale du secteur de la chimie.

Contacts :

  • CSCBIE – Koen De Kinder (0478/45.42.55)
  • CNE – Jean-Marc Lepied (0473/84.14.19)
  • CGSLB – Erik Decoo (0475/39.89.51)
  • FGTB Chimie – Andrea Della Vecchia (0474/49.74.38)