Résoudre les conflits sociaux par la concertation, non pas par le recours aux forces de l’ordre
Les travailleurs d'Oleon se sont mis en grève suite à un conflit concernant les conditions de travail et de salaire. La direction a voulu régler le conflit social via les forces de l'ordre.

La FGTB condamne avec force la tentative de la direction d’Oleon à Ranst de régler le conflit social en recourant aux forces de l’ordre. Les travailleurs de cette entreprise se sont en effet mis en grève il y a quelques jours, après un conflit au sujet d’une nouvelle CCT relative à de meilleures conditions de travail et de salaire.
Les forces de l’ordre se sont présentées à la firme Oleon à Ranst le lundi 19 octobre. Non pas dans le but de permettre aux non-grévistes de travailler, mais pour tenter d’éloigner par la violence le piquet de grève afin de permettre l’accès à l’entreprise à des travailleurs externes (sous-traitants). Choqués par l’intervention des services de police, ces travailleurs externes ont refusé d’entrer dans l’entreprise. Heureusement, le lendemain la police n’est plus revenue.
Voilà le énième exemple d’une tentative patronale de museler le droit de grève. Il y a trois ans, à Sprimont près de Liège, la direction de Meister avait envoyé un commando de choc pour chasser les travailleurs en grève. Et l’an dernier, un canon antiémeute et des chiens policiers avaient été envoyés chez AgfaGevaert à Mortsel près d’Anvers. Heureusement, les forces de l’ordre avaient jugé prudent de ne pas intervenir effectivement.
Mais aujourd’hui, chez Oleon, la police est bel et bien intervenue dans un conflit social entre la direction et les travailleurs en se laissant utiliser comme milice privée par la direction. Il s’agit d’une évolution particulièrement dangereuse que la FGTB condamne avec véhémence.
Le seul moyen de résoudre les conflits sociaux est la concertation entre travailleurs et employeur. Au lieu de déminer les conflits, le recours aux tribunaux et aux forces de l’ordre ne fait que les envenimer.
La FGTB appelle la direction d’Oleon à revenir immédiatement autour de la table de négociation et à donner toutes ses chances à la concertation sociale.