Libertés syndicales mises à mal en Tunisie - Solidarité avec l'UGTT

La Centrale Générale - FGTB s’associe aux camarades de la CGT FNSCBA, Fillea CGIL et Unite pour exprimer toute sa solidarité envers les camarades de l’UGTT (syndicat Tunisien du secteur de la construction) réprimés par le gouvernement tunisien. Les arrestations arbitraires de dirigeants du mouvement syndical se multiplient en Tunisie et le gouvernement harcèle toutes celles et ceux qui s'opposent à la dérive autoritaire mise en oeuvre depuis le 25 juillet 2021. 

 

Lettre de solidarité commune à l'UGTT

Chers camarades, 

Par cette lettre nous voulons exprimer notre solidarité envers tous les camarades de l'UGTT 

Nous avons suivi avec horreur la multiplication des arrestations arbitraires de dirigeants du mouvement syndical par le gouvernement tunisien. 

Afin de faire oublier une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et de masquer les échecs cuisants du processus politique imposé par Kaïs Saïed, le gouvernement tunisien a lancé une campagne de répression contre les organisations syndicales, et de harcèlement contre tous ceux qui s'opposent à la dérive autoritaire mise en œuvre depuis le 25 juillet 2021. 

Après avoir acculé le pouvoir judiciaire et instrumentalisé toutes les institutions indépendantes, nous avons vu comment le gouvernement s'attaque maintenant à vous, camarades de l'UGTT, l'un des principaux protagonistes de la révolution démocratique de l'hiver 2010/2011. 

En tentant de remettre en cause les droits syndicaux et en s'attaquant à l'UGTT, Kaïs Saïed s'engage dans une campagne de répression et d'arrestations arbitraires visant des secteurs de la société civile, des opposants politiques et surtout les médias indépendants. Ce faisant, il remet en cause l'un des principaux acquis de la révolution : la liberté d'expression et de la presse. 

Nous, CGT FNSCBA, CG-FGTB, FILLEA CGIL et UNITE THE UNION, tenons à exprimer notre soutien à vos revendications légitimes visant :

 

  • à mettre fin immédiatement à ces arrestations arbitraires;
  • au respect de l'indépendance du pouvoir judiciaire, seule garantie d'une véritable lutte contre la corruption ;
  • à la sauvegarde de la liberté d'expression et de la presse;
  • à l'abrogation du décret-loi 54, qui menace ces libertés.