C’est désormais une tradition, la veille de l’ouverture de notre congrès statutaire, la Centrale Générale – FGTB organise un séminaire international qui rassemble nos partenaires internationaux avec lesquels nous entretenons des projets de solidarité internationale. Cette année, une soixantaine d’invités représentant une vingtaine de nationalités différentes, dont l’Afrique du Sud, la Pologne, les Philippines, le Congo, l’Indonésie, Cuba étaient présents.

Trois thématiques ont animé cette journée : politique climatique, conditions de travail de qualité et libertés syndicales.

Le capital mondial s'efforce de faire en sorte que les avantages soient supprimés. Et il n'y a que nous, en tant que travailleurs unis, qui pouvons repousser les attaques du capital.
- Christine Oliver, IndustriALL Global Union (Afrique du Sud)

Transition juste 

D’un bout à l’autre de notre planète, les opinions divergent sur la question du climat. Les pays du sud, peu responsables du dérèglement climatique, paient un lourd tribut au dérèglement climatique. Les pays de l’est de l’Europe, qui ont une part de responsabilités, ne bénéficient pas des mêmes retombées financières que les pays les plus riches, qui eux, tentent d’opérer une transition énergétique qui impactera toutes les chaînes de production. Mais cette transition énergétique ne doit pas opposer les travailleuses et les travailleurs du monde. C’est pourtant un jeu auquel les patrons n’hésitent pas à se plier en exerçant du chantage à l’emploi ou via le dumping écologique. Malgré les divergences de points de vue entre les syndicalistes présents, toutes les voix sont unanimes sur un point : le changement climatique nous impacte tous et les travailleurs, où qu’ils soient, doivent avoir leur mot à dire dans cette transition énergétique pour ne pas en payer le prix.

Nous devons protéger la planète pour les travailleurs et protéger les intérêts des travailleurs dans ce processus.
- Jakub Kus, Budowlani (Pologne)

Lutter contre l’exploitation

L’amélioration des conditions de travail est le fer de lance du combat syndical. La réalité est bien différente entre les pays du Nord et du Sud de la planète. Au Sud, le travail est majoritairement informel, précaire et sans protection alors qu’au Nord, les acquis sociaux sont mis à mal avec une tendance à l’affaiblissement du droit du travail en occident. Pour améliorer les conditions de travail partout, les travailleurs doivent s’unir afin de mettre un terme au dumping social et à l’exploitation des travailleurs.

Libertés syndicales 

Ces dernières années, les libertés syndicales sont sous pression en Belgique, le contre-pouvoir syndical est mis à mal. Ce phénomène s’observe dans tous les pays. L’Europe n’est clairement pas épargnée comme ont pu en témoigner les camarades venus de France et d’Italie où les mouvements sociaux sont désormais criminalisés et attaqués par le gouvernement en place et par l’extrême droite. Cette situation, nos camarades colombiens et indonésiens la vivent au quotidien. Il est important de faire front, de dénoncer et de marquer notre solidarité pour faire face à ce front antisyndical, car toute entrave aux libertés syndicales est une attaque directe à la démocratie. 

L’attaque de l’extrême droite envers notre syndicat a brisé un tabou. Vous ne pouvez pas avoir de démocratie sans syndicat. Les syndicats doivent s’unir contre le fascisme !
- Marco Benati, CGIL (Italie)

Bien que confrontés à des réalités différentes, les travailleurs du monde entier ont un point commun : tous sont victimes du capitalisme et des politiques néolibérales. Pour contrecarrer ces plans, nous devons utiliser cette unité 
et organiser la lutte syndicale. Nous devons faire fi des frontières et renforcer la solidarité internationale. Travailleurs de tous les pays, syndiquez-vous !

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