Du goudron et des plumes pour BNP Paribas
Chose promise, chose due. Ce matin, 800 aide-ménagères du secteur des titres-services se sont rendues devant le siège de BNP Paribas à Bruxelles, l’un des plus gros actionnaires de Het Poetsbureau afin de réclamer leur argent. Pour les travailleuses du secteur, la coupe est pleine et elles dénoncent l’attitude honteuse des actionnaires qui se cachent derrière Federgon pour leur imposer à elles des économies insupportables afin de pouvoir augmenter leurs propres dividendes. Ces actionnaires se comportent comme des cow-boys, sans foi ni loi.
Pas de prime de fin d’année pour les aide-ménagères
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est quand entre les fêtes de fin d’année, Federgon et DCO Vlaanderen ont dénoncé les conventions relatives à la prime de fin d’année et à la prime syndicale. Une attaque d’une mesquinerie sans nom. N’oublions pas qu’il s’agit de millions d’argent public qui sont retirés aux aide-ménagères, une des professions les moins bien rémunérées de Belgique, pour filer dans les poches des gros actionnaires.
Toujours plus d’argent
Et comme si cela ne suffisait pas, les grandes entreprises commerciales ne cessent de réclamer toujours plus d’argent pour leurs entreprises, et jamais un sou pour les aide-ménagères. Fait remarquable : au cours des neuf dernières années, ces entreprises ont eu un retour sur investissement de 13% en moyenne et 75% de leurs bénéfices ont été distribués aux actionnaires. Et pendant ce temps, le pouvoir d’achat des aide-ménagères n’a cessé de diminuer.
Du goudron et des plumes
Puisque les actionnaires se comportent comme des cow-boys, les aide-ménagères ont décidé de leur infliger la punition des tricheurs du Far West : du goudron et des plumes. Leur message est clair : « l’argent public doit servir aux aide-ménagères, pas aux actionnaires ! ».
Vous trouvez ça normal ?
C’est la question que les 150.000 aide-ménagères et les organisations syndicales posent aux ministres régionaux. Vous trouvez ça normal, qu’un secteur subsidié à 70% d’argent public retire des avantages aux travailleuses pour rétribuer plus généreusement encore les actionnaires ? Nous pas. L’argent public doit permettre d’améliorer les conditions de vie et de travail des aide-ménagères.
Les aide-ménagères ne comptent pas s’arrêter là. Tant que la CCT initiale ne sera pas remise en place, les actions continueront et la concertation sociale ne reprendra pas. Pour rester au courant des actions futures, surveillez notre carte dynamique sur www.legrandnettoyage.net , car pour nous, c’est tout à fait clair : trop, c’est trop !