En mai, une délégation de la Centrale Générale - FGTB, accompagnée de Jo Vervecken, actif pour FOS en Amérique latine, a rendu visite à plusieurs partenaires en Colombie. Ce fut un voyage enrichissant dont Maartje De Schutter, Ann Huysmans et Rudy Sohier gardent un souvenir chaleureux. Lisez l’interview ici.

Une combativité qui laisse une impression marquante Pour Maartje et Ann, c'était leur toute première fois en Colombie. Cette expérience unique a marqué les deux camarades. Il est incroyable de voir comment les gens travaillent dans de telles conditions. Ils sont motivés, ils ont des connaissances et le dynamisme nécessaire pour le travail syndical... avec toutes les conséquences que cela implique dans un contexte aussi violent. La combativité et la solidarité des Colombiens sont incroyables. Rudy s'est rendu dans le pays pour la huitième et dernière fois en tant que coordinateur.

Beaucoup de dispersion, mais plus de cohésion Les syndicats colombiens sont très éparpillés. Il suffit de 25 membres pour créer un syndicat. Chez nous, il existe trois syndicats officiellement reconnus, auxquels on fait appel pour mener des luttes. En Colombie, c'est simple : les gens doivent se battre eux-mêmes, sinon rien ne se passe. La solidarité y est forte, car tout le monde se connaît et tout le monde contribue à trouver des solutions. Ce n'est évidemment pas toujours facile. Dans un pays comme la Colombie, les syndicalistes sont régulièrement torturés et assassinés. Et on vous le rappelle sans cesse lorsque vous entrez dans un local syndical : les photos de ces personnes sont affichées partout. Et pourtant, ils continuent à se battre !

Ensemble pour un monde différent Le lien de solidarité entre la Centrale Générale, FOS et les partenaires en Colombie est important. Nous menons tous le même combat : contre la droitisation et le capitalisme et pour un monde différent. Sans ce soutien international, ce serait une tâche impossible. Et nous devons également essayer de concrétiser notre slogan « ensemble on est plus forts » à l'échelle internationale. Par exemple : en 2000, l'USO (Unión Sindical Obrera) était fortement affaibli. Nous avons créé ensemble un centre de formation pour former des personnes et, grâce à ces nouveaux dirigeants syndicaux, l'USO existe toujours ! L'attention accordée par la Belgique et l'Europe donne aux travailleurs le courage de ne pas baisser les bras. Pour nous, en tant que syndicat, c'est un objectif que nous voulons atteindre, car le syndicalisme est synonyme d’internationalisme.

Vous souhaitez en savoir plus sur la visite d'entreprise, les dangers auxquels sont exposés les militants et les syndicalistes, le déroulement d'une action en Colombie, les défis et les opportunités pour les femmes syndicalistes, etc. ? Lisez l’interview complète ici (en NL).

De gauche à droite 
Maartje : secrétaire secteur de la construction CG Anvers-Pays de Waes 
Rudy : coordinateur des projets de solidarité CG Anvers-Pays de Waes en Colombie 
Ann : déléguée secteur nettoyage CG Anvers-Pays de Waes