Secteur des titres-services bruxellois : les organisations syndicales sont prêtes à signer la CCT tout de suite !

Suite à la carte blanche diffusée par les entreprises de titres-services bruxelloises, les organisations syndicales tiennent à être claires: le front commun syndical est prêt à signer l’accord tout de suite, ce qui permettrait de mettre un terme à la prétendue double illégalité.
Pour rappel, c’est la fédération patronale Federgon elle-même qui a tenu à exclure les travailleuses bruxelloises de l’accord en raison de l’absence de gouvernement régional de plein exercice. Et aujourd’hui, ce sont précisément les affiliés bruxellois de Federgon qui dénoncent cet accord… de qui se moque-t-on ? Alors que les aide-ménagères wallonnes et flamandes peuvent enfin bénéficier d’une augmentation de 77 centimes par heure pour toute prestation effectuée en Wallonie ou en Flandre, les entreprises bruxelloises sortent du bois et tentent de faire annuler l’accord. Cela pose questions sur les mandats que les affiliés donnent à leur fédération patronale !
Une nouvelle ruse
Même si les organisations syndicales sont outrées par cette nouvelle attaque, cela ne surprend plus personne. Tout au long des négociations, Federgon n’a eu de cesse de mettre des bâtons dans les roues, tenter par tous les moyens de communautariser le débat et de retarder à tout prix une hausse salariale pourtant bien légitime. Il est important de rappeler que cette même attitude avait déjà empêché de conclure un accord pour la période précédente.
Une fois de plus, les entreprises qui signent la carte blanche n’ont pas de problèmes financiers. Il s’agit d’entreprises qui préfèrent arroser généreusement leurs actionnaires de plantureux dividendes au lieu de rémunérer justement leurs travailleuses. Ces entreprises n’ont plus aucune boussole et oublient que le secteur des titres-services est un secteur subsidié et qu’elles vivent elles-mêmes aux crochets de la collectivité !
Pour les organisations syndicales, le message a toujours été très clair : les travailleuses bruxelloises étaient temporairement exclues de l’accord à la demande du représentant des entreprises, mais il est inconcevable qu’elles ne puissent pas bénéficier des mêmes avantages que leurs collègues wallonnes ou flamandes.
Il est évident que deux travailleuses d’une même entreprise doivent bénéficier de la même augmentation salariale, peu importe où se situe leur entreprise. Nous tenons à rassurer les entreprises signataires de la carte blanche: pour éviter que les aide-ménagères n’aient intérêt à quitter Bruxelles pour être mieux payées ailleurs, il suffit simplement de signer la CCT, dans sa forme actuelle, tout de suite et sans attendre le gouvernement Bruxellois. Elles en ont les moyens !