Les entreprises bruxelloises de titres-services n'en ont rien à cirer de leurs aide-ménagères

Le 21 août, la convention collective prévoyant une augmentation salariale de 0,77 € par heure a enfin été signée pour les aide-ménagères flamandes et wallonnes. En raison du chantage exercé par Federgon, les aide-ménagères bruxelloises ont alors été exclues de cette CCT. Provisoirement. Pour les organisations syndicales, aucune autre option n’a jamais été envisagée.

Après la signature de la CCT pour la Flandre et la Wallonie, des propositions constructives ont été formulées par le ministre bruxellois de l'Emploi, Bernard Clerfayt, afin de sortir de l'impasse. Le gouvernement bruxellois était prêt à prévoir le financement supplémentaire nécessaire. Les syndicats ont rapidement accepté les propositions concrètes qui leur ont été présentées. Mais Federgon bloque toujours, estimant que l'effort financier bruxellois en faveur des entreprises est insuffisant. Pourtant celui-ci est au minimum équivalent aux efforts consentis par les gouvernements wallon et flamand. 

Suite à ce refus, le sort des aide-ménagères bruxelloises est désormais entre les mains des parlementaires. Ils peuvent exiger que le gouvernement bruxellois prenne des mesures contraignantes à l'encontre des entreprises bruxelloises, comme cela a été le cas en Flandre et en Wallonie.

Une fois de plus, la FGTB, la CSC et la CGSLB désapprouvent l'attitude irresponsable de Federgon. Les syndicats condamnent le chantage exercé par Federgon lors des précédentes négociations et affirment que la communautarisation de ce débat constitue un dangereux précédent qui laissera des traces. Par cette décision, la fédération patronale continue de prendre les travailleuses en otage pour satisfaire les actionnaires... alors que de nombreuses entreprises commerciales de titres-services continuent de verser de généreux dividendes.

Les 3 syndicats annoncent des actions contre les actionnaires des entreprises commerciales.